ESCALADE MJC GUILHERAND
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RESSOURCES. Topo du CT38 « Ze Topo » Tome 1
actualisé en 2019.
Les gorges de Crossey sont situés en Isère, à une vingtaine de kilomètres
au nord de Grenoble, entre Voiron et Saint-Laurent-du-Pont. Cette
école d'escalade et en particulier le secteur de la grande dalle avec ses
voies de 25 m entre le 4c et le 6c est appréciée et très fréquentée par
les grimpeurs de niveau moyen et par les collectivités. L'équipement est
en général rapproché et le caillou partiné. Il ne faut pas tenir compte
des cotations des topos actuels, qui n'ont que peu évoluées depuis
l'ouverture des voies car de nombreuses lignes sont largement sous-côtées.
PAS LOIN de Roche Brune.
CROSSEY III TRIAL TROU DE L'AIGLE
Secteur de haut niveau dans lequel on trouve quand même
deux grandes voies accessibles La Channy (5 longueurs : 2/2/5a/5c/6a) et
Le dièdre des sangliers (4 longueurs : 5b+/5c/5c+/6a+) ainsi qu'une drôle
d'aventure à travers le tunnel qui donne son nom au secteur.
LE TROU DE L'AIGLE. Il s'agit d'un joli
parcours initiatique à la spéléo, une traversée originale et ludique, dont
m'avait parlé Valérie et qu'on est allé découvrir avec Arthur et Elise en
août 2024 (à éviter de novembre à mars lorsque les chauve-souris
hibernent). On se gare au niveau du terrain de moto Trial tout de suite en
arrivant dans les gorges depuis Voiron. On rentre sur le terrain, on
dépasse de 50 mètres le gros réservoir d’eau et on monte cinq minutes dans
la pente pour rejoindre le pied de la falaise et très vite trouver le
départ.
On commence par un peu d'escalade facile en baskets mais encordés dans une
voie qui débute à droite d’une plaque commémorative, dédiée à Pierre
Tourette. Très bien équipé, l’évolution se fait dans une goulotte avec les
ancrages qui s’enchaînent alternativement côté droit ou côté gauche avec
une bonne régularité. Parvenus au niveau d'un câble, une voie part vers la
gauche (Channy ?) mais on utilise le câble pour contourner le gros bloc à
droite et aller faire un relais là où il est fixé. On tire ensuite une
deuxième longueur sur une rampe terreuse pour suivre une main courante
jusqu'à l'entrée de la grotte.
On sort les frontales et c'est parti. Une corde fixe en place permet de
franchir le premier obstacle et nous amène à un court passage étroit
jusqu’au relais du puits. C'est la première fois que je fais un rappel de
ce type dans une grotte et c'est impressionnant. On descend en fil
d’araignée sur environ 16 mètres. Drôle de sensation aussi quand on tire
le rappel et que la seule issue sera désormais au bout du tunnel. Au pied
du puits, une dalle inclinée nous amène à un court boyau qui part
naturellement sur la droite en cul de sac mais qui offre quelques jolies
concrétions. Pour poursuivre, il faut prendre le boyau de gauche dont
l’entrée présente un court passage bas de plafond. Cette zone peut
légèrement être humide suivant la saison. Une galerie large et basse
s’ouvre et continue sur une cinquantaine de mètres.
Au milieu de la galerie sur le côté droit, un étroit boyau conduit au
rappel de trente mètres. Avant d'y revenir on reste dans la galerie
principale et on poursuit accroupi jusqu’au trou de l’aigle, une large
ouverture dans la falaise équipée d'un rappel de 22 mètres pour rejoindre
le pied de la falaise. Cette solution aurait été trop simple. On
revient donc sur nos pas pour emprunter le boyau de l'autre sortie au bout
duquel on voit la lumière du jour. Une vingtaine de mètres vraiment à
l'étroit avec au fond une petite goulotte remplie d'eau dans laquelle on
ne manquera pas de tremper. Elise la tête en bas et les garçons dans
l'autre sens. On ondule, on se laisse glisser, c'est éprouvant mais ça
passe et c'est plutôt drôle. Le rappel est mignon et notre corde de 60m
suffit tout juste à retourner au sol. On rejoint enfin le parking en 5
minutes. Il est 13h00, on a encore du temps pour un autre n'importe quoi;
ce sera du canyoning avec la partie haute du Furon !