ESCALADE MJC GUILHERAND
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TOPO Escalades en Vercors Chartreuse et Dévoluy.
Une quarantaine de voies autour du Mont Aiguille permettent d'en rejoindre
le sommet.
VOIE NORMALE AOÛT 2015
Samedi 29 et dimanche 30 août 2015 avec Arthur et Julien.
Départ de la Richardière à 15h00. Col de l'Aupet à 16h30. Prairie
sommitale à 19h15. Départ pour la descente à 10h00. Pied du mont aiguille
à 12h30. Arrivée à la Richardière 13h30. Il faisait beau et chaud en
journée mais mieux valait être bien couvert pour le bivouac.
La marche d'approche avec les sacs chargés pour le bivouac et ses 600
mètres de dénivelé positif calme bien. Deux triplettes pour la pétanque,
de quoi faire un pique-nique copieux et arrosé, un ballon de volley, et
tout le matériel pour dormir donne un sac de 30kg pour Julien. Il va
falloir maintenant attaquer la voie.
Nous sommes montés un samedi et les candidats au bivouac étaient nombreux.
Cela nous a évité de chercher l'itinéraire qui n'est effectivement pas
toujours évident. Comme tout le monde semblait avoir choisi la corde
tendue, il n'y avait pas d'attente. Si vous êtes comme moi habitués à
l'escalade sur site sportif, en plus de l'itinéraire à chercher,
l'équipement est lui aussi déroutant avec très peu d'ancrage traditionnel.
Si l'ascension est dans l'ensemble facile, il est du coup très souhaitable
de ne pas tomber. Il y a de plus quelques pas d'escalade qui demandent de
l'application quand on a un sac chargé sur le dos.
La prairie sommitale est parfaite pour le bivouac. Toutes les cordées ont
pu trouver un petit coin pour fêter dignement l'arrivée au sommet.
Pétanque, volley, Jaillance, vin et bonne charcuterie pour nous.
Anniversaire à fêter pour d'autres, badmington, feu d'artifice dans la
vallée et pleine lune magnifique pour une nuit lumineuse. Des murets
assemblés au fil du temps par les grimpeurs permettent de dormir à l'abri
du vent.
Le trajet de descente m'a semblé plus évident mais pas
beaucoup mieux protégé avec quelques passages exposés. Les deux rappels se
font par contre sur de beaux relais, sont très agréables et font partie
des bons moments de l'aventure. A la Richardière une tarte framboise et
deux bières permettent de conclure de belle manière ce bon moment. Merci
Julien et Arthur, je vous aime.
VOIE NORMALE JUIN 2018
Samedi 16 et dimanche 17 juin 2018, Arthur et Julien
voulaient offrir aux copains et copines un bivouac en haut du Mont
Aiguille.
Une
dizaine d’entre eux plus ou moins conscients de l’aventure qui allait
suivre nous ont fait confiance. Nous remplissons donc deux véhicules
(merci Arthur et Sandra) au départ de Valence et en direction du
sommet ! Arrivés vers 10h à la Richardière sans avoir vu la montagne
convoitée qui se cache dans un nuage, nous réservons le restaurant pour le
lendemain à midi puis préparons nos bagages et nous mettons en route.
Comme dans mon souvenir, la marche d’approche vers le col de l’Aupet est
une
longue et
raide succession de lacets avec en bonus cette année la boue qui
rend le chemin glissant. La randonnée est quand même chantante et
plaisante avec une belle forêt puis une rivière puis un horizon qui se
dégage (sauf sur le mont qui nous intéresse et sur lequel un gros nuage
continue de camper). Nous finissons la marche d’approche vers midi et
prenons une bonne pause pour manger et aller repérer le départ de la Tour
des Gémeaux qu’Arthur et moi pensons encore naïvement pouvoir enchaîner
dans la journée après une première ascension par la voie normale pour
poser nos affaires en haut…
Nous nous rapprochons du départ vers 13h et choisissons tous de grimper en
corde tendue. La cordée de Julien, Cécilia, Valentine et Sandra démarre
pendant que dans le couloir juste avant l’attaque de la voie, nous nous
retrouvons sous une pluie de rochers comme je n’en ai jamais connue; les
plus petits sifflent en passant à côté de nos oreilles et un bloc vient
s’éclater dans un bruit assourdissant à moins d’un mètre de moi, nous
sommes terrifiés et Arthur en se précipitant contre la falaise pour se
protéger envoie rouler son sac. Le sac roule, roule et la tente s’en
sépare. Le sac roule, roule encore puis le duvet et le matelas s’en
séparent aussi. Le sac roule, roule encore puis disparaît pour atterrir
sur une petite plateforme à 15 mètres du sol. Arthur part à la recherche
de ses affaires. Certaines étaient dans le pierrier à plusieurs centaines
de mètres de nous et j’ai peur de savoir comment il est allé récupérer le
sac. Une petite averse achève de nous souhaiter la bienvenue et le temps
qu’Arthur reprenne ses esprits, je démarre avec Laura et Camille. Arthur,
Olivier et Benoît nous suivent peu de temps après.
La première partie nous met dans l’ambiance avec un premier ancrage à une
dizaine de mètres au-dessus du départ. Le suivant est un énorme anneau en
fer forgé comme celui qui marque le départ et sur lequel il doit être
possible de faire un relais. On quitte ensuite une petite terrasse en
descendant à gauche pour aller trouver quelques pas d’une escalade un peu
plus verticale. Un couple s'égare et décide de renoncer en réchappant
d'ici. Suit alors une petite traversée à droite à l'horizontale, puis de
nouveau un peu d'escalade pour rejoindre des gradins où nous profitons
d'une très grosse broche pour regrouper notre cordée que je puisse
récupérer quelques dégaines et mousquetons. On traverse ensuite à droite
sur 30 m, en descendant légèrement, pour rejoindre un cable que nous
suivons le long d'une
longue
diagonale donnant accès à son terme à une confortable terrasse
abritée derrière un énorme monolithe, la Vierge. Une petite pause pour
récupérer le matériel et retrouver la cordée de garçons puis c'est reparti
!
Nous choisissons de grimper au-dessus de la plateforme pour trouver un
ancrage un peu caché. Je suis ensuite allé chercher un gros anneau en
descendant sur la droite mais ce n'était pas la meilleure idée. Il vaut
probablement mieux s'engager en face dans quelques pas d'escalade avant de
trouver la plaquette suivante. On remonte le couloir, on grimpe un peu
puis
des gradins
nous conduisent à une vire. J'ai raté le point au début de la vire.
On la suit à droite avant de franchir un ressaut pour trouver une autre
vire équipée d'un cable, "passage des meules" qu'on suit sur la gauche
pour atteindre le départ de la cheminée finale qu'il faut remonter sur 80
mètres. L'escalade en libre est malcommode et exposée;
je choisis de tirer au câble et même ainsi, il y a quelques
passages où il faut s'appliquer. Encore quelques gradins faciles et
on rejoint enfin le plateau sommital où nous attend notre première cordée
et
les bouquetins.
Yeah !
Petite balade côté Nord pour prendre quelques photos, je réserve et
prépare ma chambre pendant que les copains plantent les tentes. On part
ensuite côté Sud du plateau avec Arthur pour saluer Jean-Luc notre copain
le bouquetin puis on trouve le chemin qui part au Sud Est sous la falaise
pour suivre une vire qui mène à
l'arche. Un bon repas partagé au crépuscule. Un
Molki
version règles alsaciennes adaptées pour un combat filles vs gars,
un
peu de lightpainting puis direction
notre
belle chambre avec vue dégagée sur le ciel pour une courte nuit
étoilée puis nuageuse, froide et humide. Réveil vers 6h du matin dans une
bonne brume qui n'invite pas à reprendre l'exploration. Les buveurs de thé
tentent de faire chauffer de l'eau et on prend notre petit déjeuner à
moitié dans les duvets. Pliage des tentes, duvets et matelas puis on se
prépare à la descente. Deux cordées passent devant nous et franchissent le
premier obstacle en rappel mais choississent mal le bloc autour duquel ils
passent leur corde et ont besoin de nous pour la décoincer. L'essentiel du
groupe se fait donc mouliner jusqu'à un passage moins hostile pendant
qu'Arthur et moi descendons en rappel la corde autour du gros bloc en
travers du passage. La corde revient sans problème. Suit une première
balade avec
quelques
désescalades où il faut s'appliquer un peu. Au niveau d'un passage
un peu plus scabreux, Julien nous monte un relais qui permet de mouliner
tout le groupe sauf Arthur le plus courageux qui passe le rappel dans un
ancrage à l'air solide. Nouvelle balade en virages dans un pierrier. On
serre à droite puis où
on
longe une falaise sur laquelle un mousqueton invite à s'encorder
pour rejoindre les beaux relais du rappel de 35 mètres. On sort ensuite du
couloir en remontant sur la droite
pour
trouver le rappel final. Avec mes genoux en carton, je prends un peu
d'avance profitant quand même du pierrier pour glisser un peu. La troupe
me double quand même mais nous arrivons ensemble au restaurant deux heures
trente après l'horaire de réservation... Des pintes, des bières locales,
des burgers au bleu du Vercors et des menus la Richardière nous remettrons
d'aplomb avant de reprendre la route pour Valence !
TOUR DES GEMEAUX JUIN 2021
Weekend des 19 et 20 juin 2021 avec Valérie, Stéphane Béret
et Arthur. Un pique-nique
deep
water solo dans la Comane à Die, le canyon du
Rio
Sourd dans les Gorges du Gâts,
la voie
du Marteau de Dieu aux Sucettes de Borne, un barbecue avec les
copains d'Asanakène et on prend la route pour rejoindre la Richardière. On
lance la tente dans un coin de parking un peu après 23h pour une nuit
dantesque sous quelques gouttes de pluie et surtout 90km/h de vent qui
plient notre abri dans tous les sens; courte nuit. L'orage est en plus
annoncé pour le milieu de cette journée du dimanche et il faut se
dépêcher. Stéphane qui a un peu mieux dormi dans son camion qu'Arthur et
moi vient nous réveiller vers 6h15. Petit déjeuner, petite crotte, pliage
du bivouac et c'est parti pour l'approche. Le Tiguan d'Arthur nous
rapproche jusqu'au parking au bout du chemin forestier puis à 7h15, on
prend nos pieds pour aller en direction du col de l'Aupet à un rythme bien
rapide qui mouille les teeshirts. On remonte droit vers le Mont puis on
contourne par la gauche le gros bloc sur lequel est scellée la plaque
commémorative. On atteint alors un étroit couloir carractéristique.
"TDG" est gravé sur la roche, une sangle est accrochée sur le premier
point; le départ est là ! Il est 8h15.
L1 (5b) 25m Le temps de se préparer et Stéphane démarre à 8h40.
Pour la démo, il pose un premier friend dès le départ et gravit la dalle
patinée qui demande un peu d'application pour poser le premier point.
Un
rétablissement puis ça engage mais ça devient plus facile. Un friend
de plus, on traverse quelques mètres vers la droite et on se pose pour un
relais confortable sur 2 goujons.
L2 (4c) 9h On gravit la
dalle
à droite qui est bien plus prisue qu'il n'y paraît pour rejoindre une
grande fissure qu'on suit jusqu'à une bonne terrasse au pied d'un
dièdre. Relais 2 goujons que Stéphane dépasse pour exploiter au maximum sa
corde de 60 mètres et l'abondance de matériel accroché à son baudrier.
L3 (5a) On escalade le long du dièdre pour en sortir à
droite et rejoindre une large vire au niveau de la baume grotte tunnel
caractéristique qui n'abrite plus qu'un seul nain de jardin. Notre
documentation nous indiquant que le relais de gauche conduit à un passage
compliqué, on se rapproche de la suite en s'arrêtant à celui de droite sur
deux goujons. La longueur de corde était parfaite pour enchaîner ces deux
longueurs.
L4 (5c) 20m 9h35
Départ
à droite du relais sur le fil d'un court éperon. Le crux de la voie
avec deux mètres d'escalade bien protégés que tout le monde passe quand
même en libre. À la sortie de l'éperon, on retourne sur la gauche,
au-dessus de la grotte pour une belle traversée très aérienne. R4 plein
gaz un peu moins confortable que les précédents sous le départ d'un
dièdre.
L5 (5b+) On grimpe le dièdre cheminée dans lequel il faut
compléter l'équipement en place. L'escalade est super agréable dans une
belle ambiance. Stéphane dépasse R5 sur goujons pour enchaîner directement
avec la longueur suivante.
L6 (4b) Il franchit l'agréable ressaut bien prisu
au-dessus du relais puis gravit une dalle à gauche avant de revenir vers
la droite
pour
rejoindre R6, en haut de la tour. La corde de 60m était un peu
courte et il aura fallu faire quelques mètres en corde tendue mais pas de
problème pour Stéphane qui sait gérer ce type de situation.
L7 10h30 Arthur prend les devants sur une pente herbeuse
au milieu de laquelle on trouve une plaquette. Il contourne ensuite le
bloc qui nous fait face par la droite pour trouver une sorte d'arête en
rocher délicat qu'on gravit pour rejoindre le relais sur un point plus
lunule au pied d'un ressaut vertical.
L8 Stéphane
reprend la tête pour enchaîner les deux suivantes. Départ à droite
avec un pas difficile au niveau d'un goujon. On grimpe ensuite une arête
dans
une belle
ambiance au-dessus de la voie normale. On passe une petite brèche et
on remonte des ressauts jusqu'à une terrasse.
L9 On gravit ensuite le mur au plus facile jusqu'à sortir
sur une très grande vire herbeuse. Relais sur un petit sapin.
L10 Stéphane avait envie de sortir par la fissure qui
m'impressionnait vue du dessous mais qui
ne
lui a pas posé de problème.
11h45, on arrive sur un plateau désert. C'est incroyable pour un dimanche
matin du mois de juin mais il y a une bonne raison; l'orage est bientôt
là. Pliage des cordes,
photo
souvenir et c'est parti pour la descente par la voie des Tubulaires.
Ça commence à péter au loin. On parvient quand même à dépasser toutes les
zones délicates et à attraper un cable métalique nouvellement installé qui
permet de rejoindre le premier rappel avant que la pluie ne tombe vraiment
à grosses gouttes. 12h15 Le temps d'installer la corde et on se retrouve
trempé jusqu'aux os. C'est toujours sous des trombes qu'on rejoint le
deuxième. La corde est coincée et la perspective d'une remontée n'enchante
personne. Heureusement, après quelques efforts, le poids des copains
suffira à la faire revenir. La pluie se calme et on peut attaquer la
descente. La première brêche est plutôt exposée, mieux vaut traverser le
couloir de départ pour retrouver le chemin. 13h, on court dans le pierrier
jusqu'au col puis retour plutôt rapide en empruntant quelques raccourcis à
travers la forêt. 13h45, on rejoint Valérie qui nous offre un bon repas
chaud au Gai soleil, le restaurant de la Richardière. Super promenade,
merci les amis ! En résumé, très belle voie à faire pour ceux qui sont à
l'aise avec la pose de protections et la recherche d'itinéraire et qui
offre en bonus l'accès au sommet du Mont.
FENTES DU PARQUET AOÛT 2022
TOPO. www.pascal-sombardier.com(...)/les-fentes-du-parquet
Départ d'Asanakène à Saint Peray le 09/08/2022 à 22h15 avec ce bon Julien
initiateur du projet. Des travaux qui bloquent la rocade sud grenobloise
puis une envie de se passer d'autoroute nous fait arriver après minuit. On
lance la quechua sur le parking du foyer de ski de fond de la Richardière
pour quelques heures de sommeil. Réveil à 6h15. Petit déjeuner, petite
crotte et c'est parti. On rejoint en voiture le parking des
Fourchaux par la piste carrossable. Préparation des sacs et à 7h00 on est
sur le sentier du pas de l'Aiguille. Après une centaine de mètres, juste
au niveau d'un piquet "PNRV", on prend une sente à droite peu visible au
départ mais rapidement très bien marquée. Le sentier longe la falaise vers
le Nord en remontant légèrement. Il ne faut pas le confondre avec un autre
qui débute une dizaine de mètres plus loin. On traverse plusieurs ravines
et pierriers et on distingue parfois l'éclair, but de la promenade. Après
30 minutes, à l'aplomb du départ de la voie, un hêtre est marqué "12" à la
peinture rouge effacée, on monte alors droit dans le raide au fond d'une
ravine parfois malcommode et il faut souvent poser les mains.
On choisit l'attaque originale qui se fait directement dans le
couloir. C'est Julien qui fera toute l'escalade devant et dès le début le
ton est donné.
Une bonne
dizaine de mètres d'escalade improtégeable sur la gauche du gros bloc
qui bouche la ravine dans du rocher fragile. Il trouve tout de même
deux plaquettes sur le haut et un relais toujours sur la paroi gauche pour
me faire monter au-dessus du bloc. Le topo conseille ensuite de prendre
pied dans le couloir puis rejoindre l'arête à droite. Julien choisit une
jolie brèche prisue dans laquelle il parvient à poser un friend puis à
monter un relais sur un arbre. La suite se fait corde tendue et est très
agréable. Beaucoup d'arbres permettent de protéger la progression, les
quelques pas d'escalade sont très faciles, le décors et l'ambiance
fantastiques. Au bout de l'arête, sur la paroi on trouve le 3e spit
de la voie. Il faut passer sur la gauche dans des gradins où se cache un
piton pour rejoindre une pente herbo-terreuse. Un spit près d'un arbre en
bosquet permet de faire un nouveau relais. On suit alors la falaise vers
le Nord pour rejoindre une cheminée bien visible qu'on escalade sur
quelques mètres avant de la contourner par la droite pour arriver sur une
large terrasse. Si vous le sentez, il est aussi possible d’escalader la
cheminée intégralement. L’entrée des Fentes du Parquet est maintenant à
quelques dizaines de mètres et dès qu'on pénètre entre les deux falaises
la fraîcheur se fait ressentir.
La
traversée prend environ une heure avec des passages dans la neige et
quelques ressauts rocheux à franchir. Prudence, le rocher est humide
parfois boueux donc glissant. Un spit est présent quelques mètres après le
passage le plus difficile mais nous ferons toute cette partie sans
assurance. L'ambiance fraîche et sombre est incroyable et en bonus deux
bouquetins nous attendent à la sortie. Une fois à la sortie, il faut
traverser prudemment une ravine pour remonter en face en contournant par
la droite un gros bloc auquel est adossé un bel érable puis revenir un peu
vers la gauche au pied d'un gros mur où on trouve le dernier spit de la
voie. Il faut alors grimper au plus facile droit au-dessus sur une
vingtaine de mètres avec la possibilité de poser un coinceur dans une
fissure puis de mettre une sangle sur un arbre, pour sortir sur le plateau
en bout de notre corde de 50m. Oh yeah ! Un pique-nique, une sieste, un
petit aller-retour pour se rapprocher du Veymont en espérant voir des
chèvres et c'est l'heure de rentrer. Le topo propose de descendre dans le
vallon mais nous préférons rester collé à la crête et nous faisons bien
car les failles vues du haut sont étonnantes; on se retrouve même dans un
cul de sac coincés entre deux failles et obligés de rebrousser chemin. On
voit le Pas de l'Aiguille au loin, très loin, et même si le plateau est
très beau, la marche est longue. Les sentes et les cairns sont nombreux.
Quelques framboises et marmottes plus loin, on trouve le refuge de
Chaumailloux, les grottes du pas, la jolie vue sur le Mont Aiguille et on
attaque la raide descente sur le sentier balisé. Arrivée à la voiture vers
17h !
VOIE NORMALE ET VEYMONT JUIN 2023
Arthur a constitué un joli groupe de 10 pour partir à
l'attaque du Mont Aiguile. 4 d'entre eux prolongent la mission par une
montée au Grand Veymont et un retour par le Pas de 'Aiguille.
JOUR 1 Départ de Valence le 25/06/2023 à
7h30. Une pause par la boulangerie de Die nous permet de faire le plein de
pain et sandwichs puis l'ensemble de la troupe se retrouve au foyer de ski
de fond de la Richardière. On vérifie le matériel, on optimise les sacs et
à 10h30,
nous attaquons
l'approche en prenant la piste forestière vers l'Ouest. C'est
toujours aussi raide. On est quelques-uns à essayer les raccourcis dans la
forêt et le canyoning les pieds dans le petits ruisseau de la dernière
partie mais au final, tout le monde arrive en même temps pour un petit
pique-nique dans les pentes au pied du Mont.
Raffi, Benoit et moi sommes la première cordée au départ à 13h00.
Christophe accompagne Sophie et Carole juste derrière nous. Arthur est le
dernier à partir avec Solène et les deux jeunes mariés, Laura et Olivier.
En haut de quelques gradins à gauche du gendarme de la Vierge, une
historique très grosse broche en fer forgé marque le départ.
L1 On s'encorde avec un brin de corde à double de 60 mètres
plié en deux. Je pars devant, escaladant une rampe facile vers la gauche
sur une quinzaine de mètres puis après avoir trouvé un ancrage caché sur
la droite, dans une courte cheminée qui permet de gagner une terrasse. La
cordée précédente, quatre alsaciens de Chambéry, n'a pas encore attaqué la
longueur suivante. Nous allons rester derrière eux jusqu'au plateau
renonçant le plus souvent à la corde tendue initialement prévue pour tirer
de nombreuses longueurs. Premier relais sur deux belles broches.
L2 On redescend légèrement à gauche pour monter dans une cheminée
sur vingt mètres et rejoindre des gradins. Nouveau relais sur deux broches
scellées. Nouvelle attente.
L3 Je choisis la cheminée de gauche dans laquelle je ne trouve pas
d'ancrage. Heureusement c'est très facile et le relais sur deux broches
scellées est vite là.
L4 Traversée descendante sur la droite jusqu'au départ d'un câble qui aide
à remonter la rampe pour atteindre la confortable salle à manger de la
Vierge. Encore bloqué par les cordées précédentes dont une qui nous fait
un relais sur coinceurs dix mètres avant d'arriver, on est obligés de
scinder cette longueur en deux ! Nos trois cordées se regroupent pour
laisser ceux de devant prendre de l'avance. Tout le monde a le smile et
est content de cette première partie, on peut continuer !
L5 Le premier ancrage en passant dans le dièdre est au sommet, à six
mètres de la plateforme. Heureusement, la cordée précédente m'y avait
passé la corde.
Il est
plus commode de grimper plus à droite pour passer rapidement derrière la
petite arête et trouver une broche cachée comme Laura. Il y en a une
deuxième en rive gauche avant de monter quelques mètres de l'autre côté
pour trouver un relais. Personne et du coup on enchaîne mais je n'étais
pas très à l'aise dans cette partie.
L6 Peu de protections visibles et pourtant quelques pas d'escalade jusqu'à
une large vire qu'on suit vers la droite. Relais possible sur deux broches
scellées au début de la vire mais je continue encore.
L7 Ressaut de vingt mètres avec deux très grosses broches, jusqu'à
une autre vire, le passage des meules, L8 qu'on suit vers la gauche. On
retrouve les alsaciens et on fait relais au pied de la cheminée finale et
en attendant on regarde le
reste de la troupe progresser avec Olivier qui est promu leader de
la cordée de quatre. Classe !
L9 Vue du bas, la cheminée est impressionante; on remonte sur 80
mètres avec quelques ressauts malcommodes en libre mais plus abordables en
tirant au câble. Je fais un relais intermédiaire pour pouvoir mouliner les
copains et Benoît en profite pour passer devant et être le premier du
groupe à arriver sur le plateau à 16h30.
Tout le monde arrive au
sommet avec le sourire; c'était une première pour la moitié du
groupe !
La traditionnelle célébration était encore une fois très
classe. Pour fêter le mariage d'Olivier et Laura la semaine précédente,
Arthur a réussit à ramener
10
choux à la crème de la célèbre pâtisserie valentinoise Nivon pour
constituer une pièce montée fleurie accompagnée de Clairette. On
trinque au bonheur des amoureux, on fait un petit tour au sommet côté Nord
puis il est temps de descendre et on choisit de passer à l'opposé côté Sud
pour admirer l'arche et shunter la première cheminée qui est pourtant
désormais équipée d'une broche à son sommet. Le chemin est aujourd'hui
bien tracé. Malgré une désescalade délicate et une traversée sur une vire
parfois trop étroite qui me met un peu la pression, ce pointillé vaut
vraiment le coup;
l'arche
suspendue en bord de falaise est magnifique et il est assez facile de
monter dessus. On retrouve ensuite facilement la suite de la
descente avec les deux rappels qu'on connaît déjà. Les multiples relais et
nos deux jeux de cordes à double permettent d'être efficaces. Un petit
coup d'oeil au départ de la tour des gémeaux, une course folle dans le
pierrier et nous voilà de retour au col de l'Aupet. C'est l'heure de faire
un bisou à la partie de la troupe qui rentre sur Valence avec tout le
matériel d'escalade à porter. Merci les amis !
20h30 Christophe, Raffi, Arthur et moi avons pour projet de
rejoindre le sommet du Veymont le lendemain. Nous récupérons les affaires
de bivouac cachées par là puis prenons la direction du Pas de la Selle.
Marche en sous-bois tranquille pour commencer puis le chemin devient bien
raide dans un pierrier géant. L'allure reste quand même rapide et le
timing parfait
pour
profiter du coucher de soleil sur les hauts plateaux. On fait le
plein d'eau à la fontaine des Bachassons qui coule bien et on installe le
bivouac un peu plus loin en direction du Veymont. Le nombre de tentes et
de matelas posés par là ce samedi soir est impressionnant mais ne nous
empêche pas de trouver nous aussi un coin sympa. Au menu du dîner, une
fondue savoyarde maison même si ce n'est pas la saison. Miam ! Il est
22h45; grosse journée; bonne nuit les amis.
JOUR 2 La nuit est un peu fraîche et
humide et le matériel pas vraiment adapté mais ce n'est pas grave, on
dormira mieux de retour à la maison. Je me réveille seul
à
4h30 du matin pour aller voir le lever de soleil depuis le haut du Grand
Veymont. Les premiers bouquetins sont déjà là dans la montée mais je
ne m'attarde pas pour rejoindre le sommet à 5h45, un quart d'heure avant
que le soleil ne pointe son nez; bijou. Les copains me rejoignent une
heure plus tard. On joue un peu avec les jeunes bouquetins qui passent
d'un côté à l'autre de la crête puis on redescend au bivouac préparer les
sacs pour le retour.
Pour faire une boucle, nous choisissons de
suivre
les Rochers du Parquet jusqu'au Pas de l'Aiguille qu'on distingue au
loin, très loin. Même si le plateau est très beau entre les failles,
dolines, lapiaz, prairies fleuries et portions de forêts, la marche est
longue. Heureusement, les sentes et les cairns sont nombreux. Pause rapide
au refuge et source de Chaumailloux, un câlin aux chevaux, puis on attaque
la raide descente sur le sentier balisé. Arrivée à la voiture vers 14h !
Un soda au Gai Soleil de la Richardière,
une
baignade rapide, rafraîchissante, émoustillante et efficace à la cascade
du Sapet qui se trouve dans la descente du col de Menée juste avant
Chatillon. Félicitations au chauffeur qui est ensuite resté vaillant
jusqu'à l'arrivée. Encore une belle mission réussie, bravo et merci à la
bonne équipe Olivier, Laura, Solène, Sophie, Carole, Benoît, Raffi,
Arthur, Christophe.