ESCALADE MJC GUILHERAND
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TOPO "Escalades en Vercors, Chartreuse et Dévoluy",
D. Duhaut, Promo-Grimpe, 2011, Les Préalpes du sud de Partick Cordier
1988.
Cette longue barre rocheuse calcaire se niche au-dessus de Saint Laurent
en Royans dans le cirque de Combe Laval. C’est la falaise orientée
sud-ouest que l’on voit de l’autre côté du vallon, quand on prend la route
suspendue qui monte au col de la Machine depuis
Saint-Jean-en-Royans. Une trentaine d’itinéraires y ont été ouverts
depuis les années 1970 dont quelques très belles voies. Falaise moins
connue que sa voisine de Presles mais à connaitre assurément ! Le cadre
sauvage de la Combe Laval, le calme et l'ambiance participent aussi
grandement au charme de cette falaise. À éviter en période de chasse. Vous
ne serez pas les bienvenus sur les accès.
ACCÈS depuis Saint-Laurent-en-Royans. Prendre la D2 en direction du
col de la Machine.
LE DIÈDRE DE LA CROIX À l’extrémité
ouest de la falaise, à l’aplomb de la croix de Serre-Châtelard, “Le dièdre
de la croix“ TD- est une de ces vieilles voies du Vercors en terrain
d’aventure équipée sur pitons (et arbustes), à compléter de coinceurs,
dotées de ce charme désuet que certains sauront apprécier.
VOIE DU DIÈDRE La grande classique de
Serre Châtelard, belle, variée et homogène, c’est la “Voie du Dièdre“,
ouverte en 1975 par P. Foray et M. Pichot. Voie à l’ancienne avec de
l'escalade en dièdre, fissure large, courts passages athlétiques, cheminée
à ramoner, petites traversées, à équiper soi même (quelques pitons
dans les longueurs et parfois des relais à construire). Elle se classe
parmi les rares voies pas trop dures dans cette partie du Vercors (D+/TD-,
6a max et obligatoire) mais il faut tout de même être à l'aise dans cette
cotation, se munir d’un bon assortiment de coinceurs et d’un petit degré
de savoir-faire en terrain d’aventure... ou comme moi, être bien
accompagné ;) Le rocher est plutôt bon; nous n'avons décroché aucune
prise.
Avec Julien le 15/02/2023. On choisit l'accès par le bas
et on se gare sur la D2 à la sortie de Saiont Laurent, juste après la
deuxième épingle vers la gauche. Il faut alors remonter un peu la route
le long du mur de soutènement pour trouver un large chemin au bord d'un
champ dégagé. On remonte le grand champ assez haut pour trouver un bon
chemin qui part sur la droite et qu'on suit au plus raide avant de le
quitter pour aller en direction d'un grand rocher oblique
caractéristique (d'ailleurs équipé de relais). Le sentier monte en
traversée ascendante à travers les buis, puis vient longer la bordure de
la barre inférieure de Serre Châtelard. Il ne sert à rien de monter trop
tôt vers la falaise. On atteint un large pierrier formé de gros blocs
d'où nous abservent deux chamois. On le remonte par son côté droit
jusqu'au sentier qui rejoint le pied de la barre supérieure. Arrivée au
pied de la falaise en 45 minutes sans trop s'égarer. On passe alors une
petite baume bivouac pour trouver un éperon qui marque le départ de la
voie. Le nom de la voie est gravé à son pied sur la droite. Il est
11h15, le soleil est déjà bien là et on regrette de s'être encombré de
vêtements chauds.
L1 5c 30m Julien
démarre dans une fissure assez large protégeable par un gros friend
pour rejoindre une petite terrasse qu'on traverse pour arriver au pied
d'un dièdre malcommode avec quelques pas qui demandent de l'application.
Le relais est assez confort sur un buis mort de 10 cm de diamètre
complété par un friend C4 0.75.
L2 5a 15m Julien avait fait le relais précédent
pour que je puisse m'essayer. Je pars donc devant dans cette courte
longueur en cheminée. Un gros friend au départ puis il me semble avoir
trouver un piton, je me faufile, je me coince, je pose un deuxième gros
friend, je sors de la large fissure, je cravate un petit cade puis je
monte un relais confort sur deux plaquettes. Ouf... j'ai pris mon temps
mais ça c'est bien passé.
L3 6a 35m 3pitons Content de laisser la
main à Julien pour la longueur suivante qui est sans aucun doute la plus
difficile, longue et technique à grimper et protéger. Certains suivent
le fond du dièdre mais Julien a retenu la méthode que j'avais noté sur
les compte-rendus précédents. Il remonte le fond du dièdre sur trois
mètres se protégeant avec le numéro 5 puis par un grand écart, vraiment
grand, il rejoint la dalle à gauche qu'il remonte sur une dizaine de
mètres par de petites fissures inconfortables. Il retrouve ensuite la
fissure cheminée principale qui offre quelques pitons pour ensuite
traverser bien à droite juste avant le caillou orange. En passant un peu
haut, Julien parvient à me poser une protection avant de descendre
jusqu'à un beau genévrier pour faire le relais sur l'arbre. En effet, même
en second, la traversée n'est pas simple et j'ai apprécié la
protection.
L4 5a 20m Celle-ci est pour moi. Je
remonte le dièdre facile pour
arriver au pied de la cheminée très étroite qu'on remonte par son fond.
L'escalade ou plutôt reptation
verticale n'est pas très difficile et quoique malcommode, plutôt
rigolote. Impossible de passer avec le sac à dos qu'on laisse du
coup pendouiller au bout de la vache. Plusieurs blocs coincés à
cravater. Relais très confortable sur une plateforme. Deux vieux pitons
à relier avec de petits mousquetons et à compléter par un friend moyen.
L5 6a 35m La plus belle longueur pour
finir. Julien grimpe le
mur orange et prisu à droite de la fissure où se trouve un piton puis
remonte le dièdre au mieux en tirant sur la droite à la toute fin.
Coinceurs faciles à poser mais le copain a de la marge et n'en met pas
trop. Cette grande longueur gazeuse en dièdre sur fissures raides est
magnifique. L'ambiance est dingue et l'escalade parfaite, athlétique
avec des prises franches en quantité et de joli mouvements en
opposition. Relais terminal sur un gros chêne à l'arrivée sur le plateau
sommital à 14h15.
Le retour se fait par un chemin au fond
du valon. Les compte-rendus conseillent de d'abord tirer à droite pour
le rejoindre mais on en a eu vite marre de monter et on a préféré
descendre droit dans la pente. C'était un peu hors-piste mais c'est
passé. Un petit pointillé de dix minutes pour jeter un oeil à la vue
depuis la croix puis on entame une descente longue, très longue, jusqu'à
la route puis la voiture. Environ une heure de promenade.
CAMION ROUGE. Accès par le haut : Après
deux épingles à cheveux, puis un peu plus loin une série de six épingles,
se garer au départ de la route forestière de Serre-Mouchard (route
désormais interdite à la circulation) qui part à droite dans le sixième
virage. Continuer à pied jusqu'au bout de la route forestière. Prendre le
GR9 (chemin forestier) vers l’ouest, puis tout de suite à gauche une
sente, marquée de quelques cairns, jusqu’au bord de la falaise. Longer la
falaise à gauche sur environ 60 m et on tombe sur un cairn et un bâton
indiquant la ligne de rappel.
VOIE DE LA ROCHE MIDI. Poursuivre sur la
D2 vers le sud en direction du col de la Machine. Au niveau d’une aire de
pique-nique sur la droite, prendre le GR9 vers le nord. Il s’engage sur la
vire intermédiaire, puis accuse une première descente très raide. Il
redevient horizontal sur la vire, et à l’endroit où il s’engage dans une
seconde descente raide, il ne faut pas descendre mais continuer tout droit
sur une sente jusqu’à buter au pied de la falaise (vers le point coté 1036
sur la carte IGN).