ESCALADE MJC GUILHERAND

../sorties/Calanques

À deux heures de route de Valence, aux portes de Marseille, au bord de la Méditerranée, se trouve un formidable terrain de jeux; les Calanques !

RESSOURCES : Topo escalade les calanques édité par le CD13 FFME.

PAS LOIN des falaises Soubeyranes du Cap Canaille !
LES GOUDES
Des couennes de tout niveau, des grandes voies, du terrain d'aventure, des grottes, un panorama incroyable. On est bien.
calanques goudes rocher saint michel d'eau douce
ROCHER DES GOUDES FACE SUD.
La sud-ouest (4c) - Sous-côtée pour une très belle voie de plus de 35m (corde de 70m limite pour descendre en rappel). Des concrétions, du dévers, du rétablissement, de l'ambiance. Attention, pas de relais chaîné. - Nico à la sortie des difficultés.
(...)
Directe de la fenêtre (6a) - Il faut rejoindre une terrasse pour trouver le départ qui est un peu rude à froid et que j'ai donc un peu contourné cette fois-ci. Se termine dans la fenêtre et son étonnant passage spéléo ou en passant par-dessus au choix. - Eric à la sortie de la première partie.
La fenêtre (4b) - Dans le dièdre avec les ancrages sur l'arête. Bien patinée mais permet de rejoindre un peu plus simplement la fenêtre que la voie précédente. La deuxième partie est tout de même largement sous-côtée. Possibilité de continuer à droite de la fenêtre pour rester dans le niveau. - Eric qui se faufile - Nico au fond du trou - Anouk dans la version à droite.
calanques goudes rocher saint michel d'eau douce arete de la cordee
ROCHER DE SAINT MICHEL D'EAU DOUCE ARÈTE DE LA CORDÉE.
Un soir de mai 2024 avec mon bon Arthur. On commence par un petit détour dans la grotte de la Poulidette du côté de Callelongue où la traversée en apnée me fait peur et envie depuis longtemps. De jeunes gens calés là nous font croire que c'est plutôt facile et on se motive pour y aller. Je me lance et Arthur me suivra trente secondes plus tard. La traversée est beaucoup plus éprouvante que prévu et je me retrouve à la surface côté mer, très éprouvé mais incapable d'aller prévenir mon copain que c'est un piège. Grosse angoisse à attendre sans ne pouvoir rien faire mais heureusement Arthur sort de l'eau, lui aussi calmé et pas très fier. Remis de nos émotions, on constate que l'appareil photo étanche était mal fermé et probablement perdu... moindre mal. On reprend la route pour le projet du soir.
On suit le bord de mer et on rate le chemin noir qui remonterait vers le pas de la Demi-lune et on arrive sur la calanque de la Mouline. On remonte le vallon et ce n'est pas une bonne idée mais on a la flemme de faire demi-tour et on se lance dans une raide et sévère bartasse jusqu'à notre arète. Un aller-retour par le pas de la Demi-Lune pour ce rendre compte que le départ n'est pas du côté que j'imaginais et c'est parti.

L1 (4b) Juste un pas un peu raide et malcommode où il faut monter le pied haut puis on dépasse un premier relais pour trouver facilement le suivant au pied du pilier de la prochaine longueur.
L2 (5c+) Court, patiné, raide, exigeant mais équipé un peu plus serré que les autres longueurs. Pas de souci pour Arthur.
L3 (4c) Deux pas de traversée à gauche plus impressionnants que difficiles. Il faut quand même réfléchir un instant pour trouver la solution. Excellent !  puis (5a) sur le fil à droite ou (5c) technique sur une dalle à gouttes d'eau. L'équipement espacé ne m'a pas aidé à me motiver pour passer dans la dalle et je choisis la facilité. Il faut cependant engager, gérer le tirage et les ancrages sont bien moins beaux que les belles broches de la dalle.
L4 (4b) Très petite longueur.
Au final, pas une voie très agréable pour l'escalade. À faire surtout pour l'ambiance et le décors. Le soleil est en train de se coucher et on en profite pour faire une fois de plus les rappels magiques au-dessus de la grotte de l'Ermite. Bonne nuit !
ROCHER DE SAINT MICHEL D'EAU DOUCE FACE OUEST : LE PIN.
Grande voie de quatre longueurs en réversible avec Elise en octobre 2022. Depuis la grotte de l'Ermite, on et se dirige vers le Pas de la Demi-Lune en longeant la face W du Rocher de Saint-Michel d'Eau Douce. La voie démarre au pied d'une rampe qui se trouve sous un gros surplomb.
L1 (5a) 25 m Elise suit les scellements inox récents qui partent dans la ligne de droite. Quelques pas ici et là.
L2 (5c) 25 m A mon tour pour une longueur qui commence par son crux en traversée vers la droite sur de fines prises puis dans une dalle assez raide.
L3 (5b) 20 m Courte longueur en dièdre-cheminée permettant de rejoindre une vire pour faire relais. Ne pas hésiter à descendre en contrebas sur la gauche lorsque les ancrages disparaissent. Le scellement protégeant le pas de traversée descendante n'est pas tout de suite visible et il faut engager un peu.
L4 (5c/6a) 40 m On choisit la sortie par le pin de droite qui part droit au-dessus du relais. Départ facile et plaisant sur bonnes prises. Un petit rétablissement et quelques pas plus difficiles sur le haut.
Descente par les fameux rappels de la grotte pour la deuxième fois de la journée.
ROCHER DE SAINT MICHEL D'EAU DOUCE SECTEUR DE LA GROTTE DE L'ERMITE.
A- Les quillards L1 (6a+) - 10/2022 Entre deux essais dans son 7b, Arthur nous motive pour essayer cette longueur plutôt impressionante vue du bas. Ça a l'air bien raide et les prises sont cachées. Elles se révèlent à nous au fur et à mesure de l'escalade qui est très plaisante. Je n'enchaîne pas mais j'aime beaucoup. Très jolie voie bien équipée. Relais sur deux maillons.
F- Les étoiles meurent aussi L1 (7b) - 10/2022 Courte longueur qui semble mériter sa cotation à en croire les efforts et jurons d'Arthur. Stéphane qui était déjà venu enchaîne lui au deuxième essai. Trop classe à regarder. - Stéphane Béret 10/2022.
calanques goudes rocher saint michel d'eau douce grotte de l'ermite les etoiles meurent aussi
ROCHER DE SAINT MICHEL D'EAU DOUCE SECTEUR DES TROIS RAPPELS : SUPER RELÈVE.
Grande voie de trois longueurs démarrant au-dessus de la grotte de l'ours en réversible avec Elise en octobre 2022. À faire pour le joli décor et l'accès au plateau pour les rappels de l'ermite plus que pour la grimpe que je n'ai pas aimé du tout.
L1 (4c) 25 m Un premier pas en traversée au-dessus de la grotte surprend pour la cotation. En sortie, on arrive sur un premier relais sur scellements. Prendre celui de droite, juste en dessous de L2
L2 (4c) 25 m Elise prend les devants dans une fissure avec là aussi quelques pas malcommodes qui valent plus que la cote annoncée.
L3 (4c) 30 m En regardant le topo après coup, je me rends compte qu'on n'a pas suivi la voie. Je suis parti dans une grande diagonale vers la gauche et suis probablement sorti du côté de la relève, la voie sur la gauche.
Descente par les fameux rappels de la grotte de l'ermite qui sont plutôt faciles à trouver avec un chemin bien tracé des cairns et une main courante qui conduit au premier relais.
SORMIOU
escalade grimper calanques marseille sormiou traversee de l extreme bec
TRAVERSÉE ET ARÊTE DE L'EXTRÊME BEC Le 27 avril 2022, je rejoins Rachel, Julie et JB pour une petite voie tranquille dans les Calanques... pas si tranquille que ça; la traversée et l'arête de l'extrême bec. On se retrouve sur le parking de Sormiou dont l'accès était possible ce jour là contre 5 euros permettant de se garer au plus près de la mer toute la journée. On se déguise puis c'est parti pour l'approche. On suit le tracé noir qui débute à droite de la plage, monte un peu puis traverse jusqu'au Cap Redon. Un peu avant de descendre franchement vers la pointe du cap, on passe à flanc sur la droite entre deux arbres pour rejoindre un promontoire d'où on découvre la crique où débute notre voie. En s'appliquant, on descend jusqu'à une zone de gros blocs au ras de l'eau en passant sur le bord d'une dalle couchée et par une sente de terre rouge. Une petite cheminée facile mène ensuite à une bonne plateforme où l'on peut s'équiper. On négocie les cordées. JB accompagnera Julie qui découvre la grande voie et je grimperai plus ou moins en réversible avec Rachel.
L1 Trois cheminements de difficultés légèrement différentes sont possibles pour cette très courte longueur jusqu'à un relais chaîné.
L2 Une vire avec un passage étroit puis une désescalade non équipée mènent à l'entrée de la Grotte du Capelan. La bonne solution est la progression en corde tendue choisie par le JB qui maîtrise l'exercice bien mieux que nous. De là, il y a plusieurs possibilités. On choisit de visiter la grotte jusqu'au bassin d'eau. La luminosité était suffisante pour ne pas avoir besoin de sortir la frontale mais la méfiance était de mise car les blocs qu'il fallait franchir étaient extrêmement glissants. Le bassin renvoie moins de lumière que la grotte bleue ou la porte de Rome mais l'ambiance était déjà incroyable offrant des couleurs magiques. On s'émerveille un peu puis on découvre la longueur suivante, une grande diagonale sur le bord gauche du bassin.
L3 La paroi est aujourd'hui très humide, rendant les prises de pieds et de mains bien glissantes. Heureusement, la longueur est bien équipée et quelques bonnes prises permettent de sortir sans trop de difficultés. J'ai beaucoup aimé cette longueur assez raide qui demandait un peu de réflexion pour décoder les différents passages jusqu'à la sortie.
L4 Ayant mal lu le topo, je veux enchaîner jusqu'au relais suivant mais je ne trouve ni ancrage, ni relais et ne comprends rien. Je reviens et laisse JB ouvrir la voie encore une fois en corde tendu. Il va en contrebas jusqu'au bord du chenal sur la droite. On s'assure de là en clippant un point sur la paroi d'en face. On enjambe le chenal grâce à de bonnes prises. C'est très ludique et ça permet de rejoindre un relais chaîné quelques mètres au-dessus.
L5 Rappel de 15m sur lequel il faut partir vers la bec pour trouver les points permettant de construire un relais. C'est le premier de Julie qui découvre les manips et s'en sort très bien. On réussit l'exploit de ne pas mouiller la corde. Je découvre après coup que cette longueur est équipée et que le passage est aussi possible en désescalade. Bon courage le second !
L6 large vire au bord de l'eau plutôt facile mais tomber à l'eau serait très problématique. Nouvelle corde tendue que notre cordée avec Rachel essaye d'adopter aussi en profitant des protections, sangles et coinceur, que JB parvient à laisser ici ou là. Le passage est à l'ombre et on en profite pour une longue pause pizza recette peteraudrasvégé parfaite. On rejoint ensuite la pointe du Bec avec la drôle d'impression d'être perdus au milieu de la mer et on se prépare à l'ascension de l'arête.
L7 Un grand groupe de futurs DEJEPS escalade et leurs formateurs ont choisi de faire le tour du bec dans l'autre sens et nous attendons qu'ils soient presque tous passés pour gravir le pilier raide en 5a bien protégé. C'est JB qui s'y colle le premier et découvre qu'un pas obligatoire sur la fin de la longueur vaut bien son 6a de cacahuètes. Sous les encouragements de ses cooquipiers et la pression du groupe de brutes de l'escalade dont quelques-uns regardent, il trouve les ressources, l'inspiation et la méthode pour s'en sortir élégament et trouver le relais au sommet. C'est effectivement une belle longueur de grimpe.
L8 Transition jusqu'au ressaut suivant.
L9 JB et Julie en ont marre que je prenne des photos de leurs fesses et laissent donc notre cordée prendre les devants pour me montrer leurs sourires. Une petite portion facile mène à deux variantes. Je choisis la plus simple, plus à droite qui se rapproche du fil de l'arête. C'est bien équipé et ça grimpe plaisamment dans une ambiance bien classe. Comme d'habitude, ma gestion trop maladroite du tirage me freine trop et m'empêche d'enchaîner la pourtant très courte longueur suivante. Le relais sur un étroit nid d'aigle (de mouette ?) est quand même bien joli et permet de profiter du paysage.
L10 Deux ancrages espacés permettent de trouver le relais suivant 10 mètres plus haut.
L11 Nouvelle transition pédestre juqu'à un relais confortable.
L12 Deux ancrages dans la dalle inclinée au-dessus nous poussent à garder les chaussons.
L13 Une centaine de mètres de marche. On vise le point culminant en passant à côté d'un cairn où se trouve des inserts et des goujons sans plaquette. On reste ensuite sur l'arête pour trouver une série de broches. On se désencorde là. Il aurait probablement été pertinent de progresser en corde tendue et chaussures depuis le début de notre L11.
Descente On croit l'aventure terminée mais ce n'est pas le cas. Il faut rejoindre le col de Lui d'Aï en suivant l'arête et ce n'est pas évident. Sans une cordée de camarades aux pieds plus aguérris que les miens à ce type de terrain, qui nous est passé devant, j'aurais fait demi-tour plusieurs fois tant quelques passages sont exposés et semblent difficiles. Au final, ça passe mais nous avançons très prudemment et posons même une petite moulinette autour d'un bloc pour le passge qui nous semblait le plus dangereux. Une fois au col, le chemin devient plus classique et permet de retrouver la plage de départ rapidement. Un bons bain frais dans le turquoise de la calanque de Sormiou et il est temps de se dire au revoir. Au final un moment vraiment agéable avec de la grimpe atypique, le passage dans la grotte, et le cadre grandiose de la remontée sur le pilier. Merci les amis pour cette grande et jolie balade !
MORGIOU
calanques lagon bleu
CANCÉOU PRENDS MOI SEC AU-DESSUS DU LAGON BLEU. https://www.camptocamp.org(...)prends-moi-sec-au-dessus-du-lagon-bleu

Parfaite petite aventure partagée avec Sonja, Nimu, Stéph béret, Valérie, Julien et Arthur le samedi 7 octobre 2017. Une barrière empêchant l'accès à Morgiou, on se gare au parking chemin de Morgiou vers 11h00 puis on rejoint rapidement une crète sur la droite de la route qui nous mène jusqu'à une falaise au-dessus de Sormiou. Il faut en fait tirer un peu plus à l'est pour retrouver la crète de Morgiou et pouvoir suivre le sentier bleu qui par une belle petite balade nous amène au Cancéou. Le vallon et sa cinquième vire sont caractéristiques et un chemin bien tracé nous conduit au bon endroit assez facilement. Il faut ensuite suivre la vire. Une moitié du groupe est plus détendue du slip que l'autre moitié et joue à faire des aller-retours pour voir ce qui se passe plus loin en attendant que je parvienne à passer à quatre pattes collé côté falaise. Après quelques négociations, les plus habiles conviennent que les ancrages en place pourraient être utilisés pour y tendre une corde me permettant de gagner en zenitude. Un relais chainé nous invite ensuite à gagner les larges terrasses situées en dessous par un rappel. Nous n'avons utilisé qu'un seul brin de 50m mais il ne fallait pas moins. Un chemin vers l'est, au milieu des figuiers de barbarie, nous amène ensuite 200m plus loin au bord du puits. Il est 13h00; on se cale dans les cavités au-dessus pour se restaurer, s'alléger avant la descente et prendre une photo de groupe. Stéphane et Valérie ont la bonne idée d'avoir deux brins de 60m qui nous permettent de descendre en une seule fois jusqu'au lagon. C'est trop bon d'entrer dans l'obscurité puis de se laisser gagner par cette étonnante lumière bleue qui vient du fond.
C'est ensuite l'heure du bain et j'ai à peine le temps de tremper les pieds que Nico, Arthur et Julien ont disparu en apnée pour rejoindre l'autre côté de la cavité. Il me faut plus de temps pour me décider et j'ai la bonne idée de croiser le Julien en route et de m'assommer en voulant remonter à la surface trop tôt. Le passage est vertigineux avec beaucoup d'eau autour et en-dessous de nous. On y prend goût et on se fait quelques aller-retours. Un peu de deepwater ici et ; deux ou trois ploufs puis il est 15h00 et c'est l'heure de remonter.

L1 (5a) Tout droit dans le tube où nous avons atterri puis en ascendance franchement à gauche de la ligne de rappel. Du rubalise permet de distinguer les ancrages dans la relative obscurité. Attention ne pas se laisser attirer par le dernier relais de rappel. - Stéphane dans le tube de départ - Valérie qui enchaîne les deux premières longueurs.
L2 (5a) Longueur raide, mais avec de bonnes prises; très agréable. Peut s'enchaîner avec la première. - Eric et le lagon vus depuis R2.
L3 (5c) Traverser vers la droite : vire facile jusqu'à un relais d'où part une ligne permettant de sortir par l'endroit où nous sommes entrés. Il est tout de même plus rigolo de finir la traversée avec quelques pas plus fins pour se retrouver à trois mètres du point de R2. Jamais la communication n'aura été aussi facile dans la cordée. Relais confort. - Sonja à l'attaque de la deuxième partie.
L4 (5c) Super longueur. Emprunter la courte mais étroite chatière, puis tout droit vers le soleil et la sortie pour encore quelques jolis pas d'escalade. - Julien à la sortie de la chatière... puis le même qui retrouve le soleil.

À 17h30, nos trois cordées sont sorties. On revient sur nos pas pour se retrouver au bas du rappel d'accès à la vire. Il faut alors emprunter une longueur de voie en (5b) avec un passage sous une arche puis dans une chatière encore plus longue et plus étroite que dans L4 de la grotte. Accouchement difficile. On emprunte de nouveau la vire puis on rejoint la crête pour le retour avec les lumières trop moches d'un coucher de soleil sur la Méditérannée.
calanques lagon bleu
CANCÉOU VIENS T'ENGOUFFRER DANS L'EXTASE.  Sept ans après notre première visite de l'aven du Cancéou par la voie du Lagon bleu, on se motive avec Arthur en mai 2024 pour essayer un autre itinéraire de remontée. La voie Viens t’engouffrer dans l’extase, à priori équipée en 2016 en même temps que celle du Lagon bleu, est longtemps restée dans l’oubli dans l'ombre de sa voisine, ses scellements restant invisibles, cachés dans l'obscurité. Elle offre pourtant un parcours plein d'intérêt tout en traversées avec 7 longueurs pour 50 mètres de verticale ! Des passages tarabiscotés pour une grimpe ludique et esthétique dans une ambiance incroyable au-dessus du lagon bleu à travers arches et boyaux dont l'aven abonde.
L'accès à Morgiou étant réglementé, on se gare aux Baumettes et on suit le tracé bleu tirant contre-intuitivement vers la gauche jusqu'au sommet du Cancéou. On descend ensuite dans la combe par un un sentier désormais très bien tracé qui conduit à la vire d'accès. Les premiers ancrages sur la falaise de gauche indiquent le début d'une centaine de mètres exposés et c'est rassurant de sortir une corde pour rejoindre le relais du premier rappel. Ce même brin suffit pour le rappel de 25m. On love la corde et on traverse encore 200m vers l'Ouest jusqu'aux mains courantes en place qui amènent au bord de l'aven du Cancéou. Une petite pause dans la grotte du dessus malheureusement transformée en toilettes. On passe les maillots de bains, on sort la frontale et les lunettes de piscine, on organise le baudrier en prévoyant beaucoup de dégaines rallongeables, on optimise les sacs pour les étroitures prévues puis c'est parti pour un rappel de 50m qui nous amène au bord de l'eau. On est le matin et le soleil ne tape pas encore du côté de la grotte marine (la porte de Rome) mais on se met quand même à l'eau; impossible de ne pas prendre un bain dans ce lagon. Un saut ou deux, une apnée avec les poissons et méduses, quelques photos et on se prépare.
L1 (5b) 20m  Comme souvent, la première longueur est pour moi. On avait fait les pas en dws juste avant. Le caillou bien que tout mouillé est très adhérent et en plus les prises sont vraiment bonnes. Ce quart de tour en traversée de droite à gauche juste au-dessus de l'eau est génial ! Il vaut mieux ne pas sauter le premier ancrage, inutile pour s'assurer, mais qui permet de ne pas trop mouiller la corde. R1 un peu suspendu mais nécessaire pour limiter le tirage.
L2 (5a) 20m On continue dans le prolongement de la précédente par une belle traversée ascendante vers l'entrée d'une gorge. R2 confortable.
L3 (5a) 20m On remonte une gorge par un pilier sur la droite qu'on quitte par une soudaine traversée à gauche pour retourner vers l'aven. Bien gérer le tirage. L'espacement des points est régulier et si avec les pieds sur le point précédent tu ne vois pas le suivant, il faut chercher ailleurs !
L4 (5c) 15m  Wahow, impressionnant et magnifique; c'est Arthur qui s'y colle. On sort de la grotte pour retrouver l’aven par un mur criblé de trous, puis on monte un peu plein gaz avant de revenir par une traversée déroutante à l'horizontale vers la droite (flèche rose) pour trouver le relais. Bien raide mais des prises et bacs partout offrent autant de solutions. Au top ! - Arthur 05/2024.
L5 (5b) 15m Monter droit au-dessus du relais puis sortir à gauche par deux mètres de boyau très étroit... vraiment étroit. Sac au bout de la vache, pieds qui brassent du vide, corps qui ondule et se coince, bras qui tirent sur ce qu'ils peuvent; on a bien rigolé mais j'imagine facilement que ça ne plaît pas à tout le monde ! Sortie du boyau plein gaz au milieu de l'aven et relais inconfortable juste en sortie. À partir de ce relais, en montant droit au-dessus il est possible de rejoindre le relais de la dernière longueur de Prends-moi sec mais ce serait dommage car la suite est encore bijou.
L6 (5c+) 20m Une longueur d'anthologie en oblique déversante à droite, dans une ambiance gazeuse à souhait  ! Arthur aime tellement ça qu'il ne voit pas la sortie par une étroite fenêtre sur la gauche et va se perdre vers le haut en engageant et en s'obligeant à une belle désescalade pour retrouver l'issue. Ce n'est pas trop mal d'envoyer d'abord une jambe à travers la fenêtre pour passer et en forçant un peu, on a même gardé le sac sur le dos. Relais plein gaz avec vue sur le lagon juste là. - Eric 05/2024
L7 (5b) 20m  Encore une longueur parfaite avec une traversée horizontale aérienne avant de rejoindre un mur criblé de trous jusqu'à R7 sur la chaîne de rappel. 
Petite collation et petite serviette de bain qui roule jusqu'à tomber dans le vide puis on prend le chemin du retour. On traverse les terrasses dans l'autre sens puis dans le virage juste avant l'arrivée du rappel deux points non reliés et une plaquette bien haute en diagonale à droite indique la ligne pour retourner sur la vire. La voie passe à travers une jolie arche puis de nouveau un étroit boyau. Arthur me déteste.On tire une longueur ou deux pour traverser safe la vire puis on plie et c'est le retour avec de jolies vues sur toutes les calanques et Marseille ! Parfaite sortie.
LA ROCHE PERCÉE
Dimanche 26 septembre 2021, la météo annonce un temps orageux pour toute la journée. Pas de grande voie aujourd'hui; on part pour faire la boucle Luminy, Morgiou, Sugiton avec quand même les shorts de bains, les baudriers et une corde... et on a bien fait ! Première étape à la Roche Percée qui sans être un secteur majeur nous permet de profiter de la vue sur Morgiou et de s'essayer à deux petites couennes.

Le cordon ombilical (5c) - 09/2021
Le boyau (5a) - 09/2021 Un pas compliqué au début pour pouvoir profiter en fin de voie du boyau et de son joli caillou. Relais sur deux points non reliés.

On prend ensuite la route de Sugiton avec une pause par la Grotte bleue. Malheureusement les vagues tapent trop fort et il serait trop dangereux de tenter de passer sous le porche d'entrée. On va donc grimper sur l'ilôt et se baigner à Sugiton. La pluie se met à tomber une trentaine de minutes et on rejoint la paroi des toits où le soleil commence déjà à briller.
CALANQUE DE SUGITON
LUMINY PAROI DES TOITS SECTEUR TERRASSE
Dimanche 26 septembre 2021, la paroi est impressionnante et les voies les plus accessibles qui sont dans le 6a semblent déjà compliquées. Heureusement, je suis bien accompagné et celles que nous avons choisies ne poseront pas de problème à Stéphane et Arthur.

Les écureuils L1(6a) L2(5c+) - 09/2021 Stéphane enchaîne les deux longueurs en utilisant la totalité de la corde de 80 mètres. Son sourire au retour laisse penser que la voie est jolie. Arthur et moi passons notre tour, préférant un bain au soleil seuls dans le turquoise.
Le triomphe des gros (6a) - 09/2021 Couenne d'ampleur dans une belle ligne de 35 mètres. Pleins de jolis passages, quelques efforts, un peu d'engagement et de drôles de piaillements à quelques centimètres des doigts dans la fissure finale. Contrairement aux copains, je n'enchaîne pas mais ça sort avec une jolie vue sur la calanque en contrebas et je suis trop heureux d'être allé en haut.
calanques traversee commune
TRAVERSEE DE LA COMMUNE. http://www.camptocamp.org(...)traversee-de-la-commune

Départ le 24 mai 2015 à 8h de la chambre 8 de 'hôtel Première classe La Valentine. Le garde barrière de la route menant à Morgiou ne nous laisse pas passer. Du coup, on se gare sur les parkings de Luminy où nous rencontrons ce bon Robert le calanquais. Nous rejoignons la calanque de Sugiton puis celle des Pierres Tombées où nous traversons la plage naturiste. Nous trouvons le départ de la voie là où de toutes façons, il n'est plus possible de longer la mer.

L1 (5c) Départ sur un bloc d'où l'on rejoint la falaise par un pas grand écart au dessus des remous, ce pas se contourne lorsque la mer est calme. Monter sur l'éperon; R1 se trouve juste derrière.
Julien au début de la voie. Eric et Julien au relais.
L2 (5c) Traverser par une strate et se rendre compte qu'en tête ou en second le résultat d'une chute serait le même. Eric assuré par Julien.
L3 (4c) Poursuivre la traversée. Avant d'arriver sur de larges vires, remonter vers des anneaux de cordes (lunules) visibles.
L4 (4c) Continuer ce cheminement ascendant menant aux strates supérieures. Ne pas oublier de matériel en route sous peine de devoir revenir le chercher. Julien qui quitte R3. Arthur dans L4.
L5 Boyau. Rejoindre une faille au-dessus à droite du relais (un point visible) par laquelle on descend à un relais optionnel sous le toit, sinon enchainer sans problème avec L6. Super ambiance ! Julien à R5.
L6 (5c) En descente pour retourner au niveau de la mer (5a, un pas de 5c juste avant le relais). Julien. Arthur au démélage à R6.
L7 (5c) Remonter par une facile dalle/dièdre rouge, puis passer un passage surplombant (un pas 5c). Longueur très courte. Échappatoire possible ? Arthur.
L8 (6a) La Longueur ! Traversée assez technique, bien descendre les pieds pour profiter des bonnes mains sur la vire (quelques pas de 6a) ! Julien.
L9 (6a) Obliquer à gauche de la fissure/cheminée 5m au-dessus du relais. ou L9 bis (6a) Variante : tout droit au-dessus du relais légèrement à droite de la fissure/cheminée. Eric.
CIRQUE DE L'EISSADON
escalade calanqueseissadon sur les traces de gaston chenal
AIGUILLE DE L'EISSADON SUR LES TRACES DE GASTON

Départ de Valence à 6h30 le 25 septembre 2021 avec une bonne équipe constituée d’Arthur, David, Stéphane et moi. Le plan initial consistait à faire l’approche en bateau mais une météo très pessimiste pour le milieu de journée nous a poussé à abandonner l’idée. On choisit donc de partir à pied de Cassis pour une longue mais belle approche. Il fait déjà chaud et je m’offre une première mini pause à Port Pin pour un bain matinal avant la bonne montée et descente vers En Vau. On bifurque à droite avant la calanque pour rejoindre le col de l’Oule par un petit chemin sur la gauche de la piste 500m plus loin. Nouvelle descente au fond du vallon de l’Oule puis dernière raide montée jusqu'au col de l'Eissadon. On aperçoit en contrebas l'Aiguille et la vue est magnifique. On est pressé d’en découdre mais la descente pour rejoindre les blocs au pied de l’aiguille est périlleuse ; prudence. La mer bouge beaucoup. Ça fait déjà deux fois qu’on renonce à ce projet et cette fois, on se motive pour y aller quand même. On vide les sacs pour partir légers. Stéphane et David partent devant avec 60m de corde et la bonne intention de sauter quelques relais. Arthur et moi grimperons en réversible juste derrière.
L1 (5b) Le départ est évident et en escaladant quelques blocs vers la gauche, il est facile de s’approcher jusqu’au premier ancrage à côté duquel on peut confortablement s’encorder. Curieux relais 5 mètres plus loin auquel, comme beaucoup, nous ne nous arrêtons pas, impatients de traverser le chenal qui transperce l’aiguille. On descend un peu puis on fait un grand écart pour rejoindre l’autre bord. Les vagues nous chatouillent mais ça passe sans trop de problème. On traverse encore sur 4 mètres pour passer l’angle avec un pas de traversée (5c) dans le mouillé pour lequel la sangle de dégaine aide bien et on s’arrête tout de suite en montant un relais sur un gros becquet. Le R2 n’est pas bien plus loin mais c’est sympa d’être à côté du copain qui fait le pas.
L2 (4c) Très courte traversée jusqu'à un petit promontoire qu’on enchaîne avec la longueur suivante.
L3 (5c) On traverse encore un peu au fil de l'eau pour dépasser un large dièdre dans lequel une bonne vague m’arrose copieusement et m’enlève la motivation de passer en libre cette section. Suit une traversée ascendante puis une courte fissure-cheminée oblique comme je les aime. Longueur sympa avec un peu d’escalade du coup. Un premier relais se trouve au sommet de la fissure-cheminée. On tire quand même rapidement une longueur supplémentaire pour se poser sur une bonne terrasse quelques mètres en contrebas. C’est facile et ça permet de mieux profiter de la suite.
L4 (5b) On désescalade un mur raide jusqu'au ras de l'eau pour se rapprocher des vagues qui éclatent sur le rocher et on continue à traverser jusqu'à une petite presqu'île. Une grosse enjambée au-dessus de l’eau pour passer en face puis on poursuit en traversée jusqu'au relais (caché) situé juste au bord de l'autre entrée du chenal. Rocher noir splendide pour une longueur super ludique. On a bien rigoler à essayer d’éviter les vagues et tout le monde n’a pas réussi.
L5 (5c) On monte droit au-dessus du relais sur un pilier et on atteint une superbe arche où se trouve le relais. La longueur est soutenue, on commence à s’appliquer et ça passe sans problème.
L6 (6a) Traverser à gauche pour entrer dans le chenal. Facile au début puis un pas un peu plus fin et un peu plus dur sur la fin. Relais confortable au début d'une conque sableuse.
L7 (6a+) Monter en oblique. Prises assez glissantes et rondes. Il faut jouer avec les oppositions et c’est plaisant de trouver les solutions. Un dernier pas assez fin pour rejoindre le relais en traversée. Relais plein gaz au sommet du chenal sur trois broches.
L8 (5c) Magnifique longueur. Impressionnante vue des deux relais précédents, les prises se révèlent en fait au fur et à mesure de la progression. Le rocher est beau, sculpté et troué à souhait avec un petit passage dans une sorte de taffoni ; bijou. Même si la longueur suivante peut s’enchaîner, je m’arrête au relais pour voir Arthur se promener dans celle-ci.
L9 (5c) Dans le même style mais plus courte. Sort au sommet où après avoir profité de la vue, une main courante nous amène en quelques mètres au relais de descente.
Descente : Un premier rappel d'abord vertical puis dans un couloir jardin. Tirer franchement vers le départ pour trouver le deuxième rappel chaîné quelques mètres sous le grand pin. Le deuxième rappel en partie pendulaire pose en bas de l'aiguille à quelques mètres du départ. Attention aux chutes de pierres. Bien se décaler pour rappeler la corde.
Au final, une magnifique voie pour rejoindre ce sommet de l'Aiguille de l'Eissadon avec un équipement rapproché et une ambiance exceptionnelle. Chaque longueur sa particularité, son caractère on ne s’ennuie pas. Au top !
Vient le temps du retour avec deux heures de marche entrecoupées d’une baignade à En Vau dont on s’échappe en montant directement depuis la plage et de quelques ploufs supplémentaires à Port Pin. La nuit tombe quand on arrive à la voiture. Le traditionnel moules frites sur le port de Cassis et on va se coucher au Première Classe Valentine. Grosse et belle journée.
Dimanche 4 octobre 2020, direction l'Eissadon. C'est loin de la voiture mais c'est sauvage, c'est très beau... et on y trouve notre projet du week-end; sur les traces de Gaston. La mer s'est calmée depuis la veille mais malgré notre grosse motivation et les deux heures qui auront été nécessaires pour rejoindre l'aiguille, les vagues sont encore bien grosses et nous poussent à renoncer. Ce sera plan B.

AUX TRÉFONDS DU PASSÉ. Les premières longueurs ont l'air magnifiques mais ce sont nos cotations limites en grande voie, nous sommes bien fatigués et pas encore sûrs que le soleil nous accompagnera toute l'après-midi. On s'imagine donc une petite connexion en commençant dans la traversée du GEP à travers une grosse arche pour descendre en rappel trouver le R3 de la voie sous un pin. Il nous reste trois longueurs dans une belle ambiance au-dessus de la mer et de l'aiguille de l'Eissadon.

L4
(5c) Départ en diagonale à droite.  Un régal d'escalade sur gouttes d'eau. On coupe Clandestino (scellements gris "galvanisés") au premier tiers de la longueur. On poursuit à droite sur scellements inox.
L5 (6a+) Premier ancrage assez haut dans la dalle à gauche du relais. Grande longueur de 45 mètres sur un rocher toujours aussi parfait constellé de gouttes d'eau toutes plus belles les unes que les autres. Crux dans un ressaut avant de trouver le relais. Trop bien.
L6 (5c) Longueur moins belle, végétative avec du rocher délicat pour rejoindre le sommet. On aurait peut-être dû choisir de rejoindre la sortie de la voie voisine.

Le soleil a décidé de faire mentir la météo et est resté avec nous. Retour rapide vers Port Pin pour pouvoir profiter d'un bon bain dans le turquoise et au soleil puis il faut reprendre la route !
escalade calanques eissadon trefonds du passe
CALANQUE D'EN VAU
PETITE AIGUILLE.
Le samedi 3 octobre 2020, malgré une météo prévue pire qu'incertaine, l'envie de partir sur les traces de Gaston dans les calanques est la plus forte. Arthur, Christophe et moi prenons donc le départ à 7h00 du matin en direction du sud. Le pari semble gagnant car le soleil nous accueille à Cassis. On se gare vers Port Miou puis on prend la direction d'En Vau. Côté ciel tout va bien mais côté mer, ce n'est pas ça. Je n'ai jamais vu la Méditerranée aussi agitée. Les vagues dans port pin et en vau sont énormes. C'est mort pour aller sur les traces de Gaston au ras de l'eau autour de l'aiguille de l'Eissadon. Dépité, Arthur saute dans les énormes vagues grises qui ont remplacé le turquoise habituel d'En Vau. Je me sens obligé de le suivre et c'est bien bon de se faire chahuter comme ça par la force de l'eau. Pendant ce temps Christophe travaille sur le plan B. Ce sera une petite couenne avec rappel sur la petite aiguille qui donne sur la plage puis l'intégrale du pouce un peu plus loin qui nous permettra quand même de suivre M.Rébuffat.

Directe de droite de la diagonale (6a) - C'est Arthur le plus motivé qui part en tête. Un premier ancrage bien haut puis quelques pas compliqués et d'autres qui s'évitent pour dépasser un relais aux points non reliés et en trouver un autre au sommet de l'aiguille. On se retrouve à trois là-haut pour profiter de l'incroyable vue sur En Vau puis redescendre en rappel.
escalade calanques en vau petite aiguille
EN VAU L'INTÉGRALE DU POUCE
En venant de la plage, on passe la petite aiguille puis derrière la grande pour monter à droite dans un pierrier vers Le Pouce et son évident pilier. On tombe sur une petite terrasse où on range les affaires inutiles avant de rejoindre le départ un peu à droite. En réversible à trois (spécialité locale) ce 3 octobre 2020.  Relais confortables voire très confortables. Equipement excellent sur gros goujons inox quand même bien espacés. On avait un petit jeu de coinceurs sur le porte matériel mais malgré l'engagement, on n'a pas réussi à en poser.

L1 (6a) Je pars en tête dans une traversée à gauche qui passe au niveau d'une énorme lunule aujourd'hui cassée mais qui continue d'offrir de bonnes prises, puis tout droit dans une fissure où on ne voit pas les points tout de suite. Belle longueur qui grimpe et qui engage.
L2 (6a) Au tour d'Arthur. Petite traversée à droite puis tout droit avec un bon crux qui demande réflexion et placement. Fin de voie plus simple pour trouver un relais cinq étoiles sur une petite terrasse avec une vue magique sur la Brèche de Castelvieil avec la mer qui se dévoile juste derrière.
L3 (5a+) Après la petite pause confortable, Christophe s'y colle. Une courte portion de dalle raide et prisue avant une portion bien plus lisse où on grimpe la main droite sur le fil; et la main gauche en extension pour clipper. On passe un relais intermédiaire. On jète un petit coup d'oeil à travers l'arche qui perce le pouce de part en part puis on continue avec encore quelques pas d'escalade pour rejoindre un relais bien aérien sur le sommet du pouce !
L4 (5b) LE pas de la voie et c'est Arthur qui passe devant. Du sommet du pouce, la paroi à rejoindre semble très éloignée et on a du mal à voir l'ancrage qui va nous sauver. Il faut bien désescalader avec les pieds quasiment au niveau du plafond de l'arche. On enjambe alors le vide pour prendre pied en face. La remontée est ensuite plus prisue que ce qu'il semble vu du pouce mais il faut grimper un peu pour enfin passer une dégaine dans une plaquette. 16h45 au sommet.

On rejoint la foule sur le belvédère puis on descend par une brèche pour récupérer les affaires au pied du pilier. Retour par le plateau de Cadeiron. Il est trop tard pour baigner à Port Pin qui vient de passer à l'ombre. Arrivés à la voiture Arthur ne trouve pas son portefeuille. On hésite à retourner au pied du pilier où il l'avait posé mais il est tard et on décide de retourner chercher le lendemain. On va finir la journée à Cassis où d'énormes vagues recouvrent toute la plage ou viennent exploser contre le phare à l'entrée du port. Moule frite pizza au 8 et demi puis direction le F1 d'Aubagne pour une bonne douche chaude et une nuit réparatrice. Le lendemain, pas de portefeuille au pied du pouce. Arthur reçoit des nouvelles de son portefeuille seulement le soir en repartant. Il a été retrouvé dans l'eau de Port Miou. Il était dans le sac Auchan déchiré dans lequel j'avais jeté toutes les affaires trouvées au pied de notre voie et il avait attendu d'être au-dessus de l'eau à la fin de la balade pour s'enfuir. L'histoire ne termine pas trop mal. Encore un weekend marseillais incroyable.
escalade calanques en vau integrale du pouce