ESCALADE MJC GUILHERAND
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LES GOUDES
Des couennes de tout niveau, des grandes voies, du terrain
d'aventure, des grottes, un panorama incroyable. On est bien.
ROCHER DES GOUDES FACE SUD.
La sud-ouest (4c) -
Sous-côtée pour une très belle voie
de plus de 35m (corde de 70m limite pour descendre en rappel). Des
concrétions, du dévers, du rétablissement, de l'ambiance. Attention, pas
de relais chaîné. -
Nico
à la sortie des difficultés.
(...)
Directe de la fenêtre (6a) -
Il faut rejoindre une
terrasse pour trouver le départ qui est un peu rude à froid et que j'ai
donc un peu contourné cette fois-ci. Se termine dans la fenêtre et son
étonnant passage spéléo ou en passant par-dessus au choix. -
Eric
à la sortie de la première partie.
La fenêtre (4b) -
Dans le dièdre avec les ancrages sur
l'arête. Bien patinée mais permet de rejoindre un peu plus simplement la
fenêtre que la voie précédente. La deuxième partie est tout de même
largement sous-côtée. Possibilité de continuer à droite de la fenêtre
pour rester dans le niveau. -
Eric
qui se faufile -
Nico
au fond du trou -
Anouk
dans la version à droite.
ROCHER DE SAINT MICHEL D'EAU DOUCE ARÈTE DE LA
CORDÉE.
Un soir de mai 2024 avec mon bon Arthur. On commence par
un petit détour dans la grotte de la Poulidette du côté de Callelongue
où la traversée en apnée me fait peur et envie depuis longtemps. De
jeunes gens calés là nous font croire que c'est plutôt facile et on se
motive pour y aller. Je me lance et Arthur me suivra trente secondes
plus tard. La traversée est beaucoup plus éprouvante que prévu et je me
retrouve à la surface côté mer, très éprouvé mais incapable d'aller
prévenir mon copain que c'est un piège. Grosse angoisse à attendre sans
ne pouvoir rien faire mais heureusement Arthur sort de l'eau, lui aussi
calmé et pas très fier. Remis de nos émotions, on constate que
l'appareil photo étanche était mal fermé et probablement perdu...
moindre mal. On reprend la route pour le projet du soir.
On suit le bord de mer et on rate le chemin noir qui remonterait vers le
pas de la Demi-lune et on arrive sur la calanque de la Mouline. On
remonte le vallon et ce n'est pas une bonne idée mais on a la flemme de
faire demi-tour et on se lance dans une raide et sévère bartasse jusqu'à
notre arète. Un aller-retour par le pas de la Demi-Lune pour ce
rendre compte que le départ n'est pas du côté que j'imaginais et c'est
parti.
L1 (4b) Juste un pas un peu raide et
malcommode où il faut monter le pied haut puis on dépasse un premier
relais pour trouver facilement le suivant au pied du pilier de la
prochaine longueur.
L2 (5c+) Court, patiné, raide, exigeant
mais équipé un peu plus serré que les autres longueurs. Pas de souci
pour Arthur.
L3 (4c) Deux pas de traversée à gauche
plus impressionnants que difficiles. Il faut quand même réfléchir un
instant pour trouver la solution. Excellent ! puis (5a)
sur le fil à droite ou (5c) technique
sur une dalle à gouttes d'eau. L'équipement espacé ne m'a pas aidé à me
motiver pour passer dans la dalle et je choisis la facilité. Il faut
cependant engager, gérer le tirage et les ancrages sont bien moins beaux
que les belles broches de la dalle.
L4 (4b) Très petite longueur.
Au final, pas une voie très agréable pour l'escalade. À faire surtout
pour l'ambiance et le décors. Le soleil est en train de se coucher et on
en profite pour faire une fois de plus les rappels magiques au-dessus de
la grotte de l'Ermite. Bonne nuit !
ROCHER DE SAINT MICHEL D'EAU DOUCE FACE OUEST : LE
PIN.
Grande voie de quatre longueurs en réversible avec Elise en octobre 2022.
Depuis la grotte de l'Ermite, on et se dirige vers le Pas
de la Demi-Lune en longeant la face W du Rocher de Saint-Michel d'Eau
Douce. La voie démarre au pied d'une rampe qui se trouve sous un gros
surplomb.
L1 (5a) 25 m Elise suit les scellements
inox récents qui partent dans la ligne de droite. Quelques pas ici et
là.
L2 (5c) 25 m A mon tour pour une
longueur qui commence par son crux en traversée vers la droite sur de
fines prises puis dans une dalle assez raide.
L3 (5b) 20 m Courte longueur en
dièdre-cheminée permettant de rejoindre une vire pour faire relais. Ne
pas hésiter à descendre en contrebas sur la gauche lorsque les ancrages
disparaissent. Le scellement protégeant le pas de traversée descendante
n'est pas tout de suite visible et il faut engager un peu.
L4 (5c/6a) 40 m On
choisit la sortie par le pin de droite qui part droit au-dessus du
relais. Départ facile et plaisant sur bonnes prises. Un petit
rétablissement et quelques pas plus difficiles sur le haut.
Descente par les fameux rappels de
la grotte pour la deuxième fois de la journée.
ROCHER DE SAINT MICHEL D'EAU DOUCE SECTEUR
DE LA GROTTE DE L'ERMITE.
A- Les quillards L1 (6a+) -
10/2022 Entre deux essais
dans son 7b, Arthur nous motive pour essayer cette longueur plutôt
impressionante vue du bas. Ça a l'air bien raide et les prises sont
cachées. Elles se révèlent à nous au fur et à mesure de l'escalade qui
est très plaisante. Je n'enchaîne pas mais j'aime beaucoup. Très jolie
voie bien équipée. Relais sur deux maillons.
F- Les étoiles meurent aussi L1 (7b) -
10/2022 Courte
longueur qui semble mériter sa cotation à en croire les efforts et
jurons d'Arthur. Stéphane qui était déjà venu enchaîne lui au deuxième
essai. Trop classe à regarder. -
Stéphane
Béret 10/2022.
ROCHER DE SAINT MICHEL D'EAU DOUCE SECTEUR DES
TROIS RAPPELS : SUPER RELÈVE.
Grande voie de trois longueurs démarrant au-dessus de la grotte de l'ours
en réversible avec Elise en octobre 2022. À faire pour
le joli décor et l'accès au plateau pour les rappels de l'ermite plus
que pour la grimpe que je n'ai pas aimé du tout.
L1 (4c) 25 m Un premier pas en
traversée au-dessus de la grotte surprend pour la cotation. En sortie,
on arrive sur un premier relais sur scellements. Prendre celui de
droite, juste en dessous de L2
L2 (4c) 25 m Elise prend les devants
dans une fissure avec là aussi quelques pas malcommodes qui valent plus
que la cote annoncée.
L3 (4c) 30 m En regardant le topo après
coup, je me rends compte qu'on n'a pas suivi la voie. Je suis parti dans
une grande diagonale vers la gauche et suis probablement sorti du côté
de la relève, la voie sur la gauche.
Descente par les fameux rappels de la
grotte de l'ermite qui sont plutôt faciles à trouver avec un chemin bien
tracé des cairns et une main courante qui conduit au premier relais.
SORMIOU
TRAVERSÉE ET ARÊTE DE L'EXTRÊME BEC Le 27
avril 2022, je rejoins Rachel, Julie et JB pour une petite voie tranquille
dans les Calanques... pas si tranquille que ça; la traversée et l'arête de
l'extrême bec. On se retrouve sur le parking de Sormiou dont l'accès était
possible ce jour là contre 5 euros permettant de se garer au plus près de
la mer toute la journée. On se déguise puis c'est parti pour l'approche.
On suit le tracé noir qui débute à droite de la plage, monte un peu puis
traverse jusqu'au Cap Redon. Un peu avant de descendre franchement vers la
pointe du cap, on passe à flanc sur la droite entre deux arbres pour
rejoindre un promontoire d'où on découvre la crique où débute notre voie.
En s'appliquant, on descend jusqu'à une zone de gros blocs au ras de l'eau
en passant sur le bord d'une dalle couchée et par une sente de terre
rouge. Une petite cheminée facile mène ensuite à une bonne plateforme où
l'on peut s'équiper. On négocie les cordées. JB accompagnera Julie qui
découvre la grande voie et je grimperai plus ou moins en réversible avec
Rachel.
L1 Trois cheminements de difficultés légèrement
différentes sont possibles pour cette très courte longueur jusqu'à un
relais chaîné.
L2 Une vire avec un passage étroit puis une désescalade
non équipée mènent à l'entrée de la Grotte du Capelan. La bonne solution
est la progression en corde tendue choisie par le JB qui maîtrise
l'exercice bien mieux que nous. De là, il y a plusieurs possibilités. On
choisit de visiter la grotte jusqu'au bassin d'eau. La luminosité était
suffisante pour ne pas avoir besoin de sortir la frontale mais la méfiance
était de mise car les blocs qu'il fallait franchir étaient extrêmement
glissants. Le bassin renvoie moins de lumière que la grotte bleue ou la
porte de Rome mais l'ambiance était déjà incroyable offrant des couleurs
magiques. On s'émerveille un peu puis on découvre la longueur suivante,
une grande diagonale sur le bord gauche du bassin.
L3 La paroi est aujourd'hui très humide, rendant les
prises de pieds et de mains bien glissantes. Heureusement,
la
longueur est bien équipée et quelques bonnes prises permettent de sortir
sans trop de difficultés. J'ai beaucoup aimé cette longueur assez
raide qui demandait un peu de réflexion pour décoder les différents
passages jusqu'à la sortie.
L4 Ayant mal lu le topo, je veux enchaîner jusqu'au
relais suivant mais je ne trouve ni ancrage, ni relais et ne comprends
rien. Je reviens et laisse JB ouvrir la voie encore une fois en corde
tendu. Il va en contrebas jusqu'au bord du chenal sur la droite. On
s'assure de là en clippant un point sur la paroi d'en face.
On
enjambe le chenal grâce à de bonnes prises. C'est très ludique et ça
permet de rejoindre un relais chaîné quelques mètres au-dessus.
L5 Rappel de 15m sur lequel il faut partir vers la bec
pour trouver les points permettant de construire un relais. C'est le
premier de Julie qui découvre les manips et s'en sort très bien. On
réussit l'exploit de ne pas mouiller la corde. Je découvre après coup que
cette longueur est équipée et que le passage est aussi possible en
désescalade. Bon courage le second !
L6 large vire au bord de l'eau plutôt facile mais tomber
à l'eau serait très problématique. Nouvelle corde tendue que notre cordée
avec Rachel essaye d'adopter aussi en profitant des protections, sangles
et coinceur, que JB parvient à laisser ici ou là. Le passage est à l'ombre
et on en profite pour une longue pause pizza recette peteraudrasvégé
parfaite. On rejoint ensuite la pointe du Bec avec la drôle d'impression
d'être perdus au milieu de la mer et on se prépare à l'ascension de
l'arête.
L7 Un grand groupe de futurs DEJEPS escalade et leurs
formateurs ont choisi de faire le tour du bec dans l'autre sens et nous
attendons qu'ils soient presque tous passés pour gravir le pilier raide en
5a bien protégé. C'est JB qui s'y colle le premier et découvre qu'un pas
obligatoire sur la fin de la longueur vaut bien son 6a de cacahuètes. Sous
les encouragements de ses cooquipiers et la pression du groupe de brutes
de l'escalade dont quelques-uns regardent, il trouve les ressources,
l'inspiation et la méthode pour s'en sortir élégament et trouver le relais
au sommet. C'est effectivement une belle longueur de grimpe.
L8 Transition jusqu'au ressaut suivant.
L9 JB et Julie en ont marre que je prenne des photos de
leurs fesses et laissent donc notre cordée prendre les devants pour me
montrer leurs sourires. Une petite portion facile mène à deux variantes.
Je choisis la plus simple, plus à droite qui se rapproche du fil de
l'arête. C'est bien équipé et ça grimpe plaisamment dans une ambiance bien
classe. Comme d'habitude, ma gestion trop maladroite du tirage me freine
trop et m'empêche d'enchaîner la pourtant très courte longueur suivante.
Le relais sur un étroit nid d'aigle (de mouette ?) est quand même bien
joli et permet de profiter du paysage.
L10 Deux ancrages espacés permettent de trouver le relais
suivant 10 mètres plus haut.
L11 Nouvelle transition pédestre juqu'à un relais
confortable.
L12 Deux ancrages dans la dalle inclinée au-dessus nous
poussent à garder les chaussons.
L13 Une centaine de mètres de marche. On vise le point
culminant en passant à côté d'un cairn où se trouve des inserts et des
goujons sans plaquette. On reste ensuite sur l'arête pour trouver une
série de broches. On se désencorde là. Il aurait probablement été
pertinent de progresser en corde tendue et chaussures depuis le début de
notre L11.
Descente On croit l'aventure terminée mais ce n'est pas
le cas. Il faut rejoindre le col de Lui d'Aï en suivant l'arête et ce
n'est pas évident. Sans une cordée de camarades aux pieds plus aguérris
que les miens à ce type de terrain, qui nous est passé devant, j'aurais
fait demi-tour plusieurs fois tant quelques passages sont exposés et
semblent difficiles. Au final, ça passe mais nous avançons très prudemment
et posons même une petite moulinette autour d'un bloc pour le passge qui
nous semblait le plus dangereux. Une fois au col, le chemin devient plus
classique et permet de retrouver la plage de départ rapidement. Un bons
bain frais dans le turquoise de la calanque de Sormiou et il est temps de
se dire au revoir. Au final un moment vraiment agéable avec de la grimpe
atypique, le passage dans la grotte, et le cadre grandiose de la remontée
sur le pilier. Merci les amis pour cette grande et jolie balade !
MORGIOU
CANCÉOU PRENDS MOI SEC AU-DESSUS DU LAGON BLEU. https://www.camptocamp.org(...)prends-moi-sec-au-dessus-du-lagon-bleu
Parfaite petite aventure partagée avec Sonja, Nimu, Stéph béret, Valérie,
Julien et Arthur le samedi 7 octobre 2017. Une barrière empêchant l'accès
à Morgiou, on se gare au parking chemin de Morgiou vers 11h00 puis on
rejoint rapidement une crète sur la droite de la route qui nous mène
jusqu'à une falaise au-dessus de Sormiou. Il faut en fait tirer un peu
plus à l'est pour retrouver la crète de Morgiou et pouvoir suivre le
sentier bleu qui par une
belle
petite balade nous amène au Cancéou. Le vallon et
sa cinquième vire sont caractéristiques et un chemin bien tracé nous
conduit au bon endroit assez facilement. Il faut ensuite suivre la vire.
Une moitié du groupe est plus détendue du slip que l'autre moitié et joue
à faire des aller-retours pour voir ce qui se passe plus loin en attendant
que je parvienne à passer à quatre pattes collé côté falaise. Après
quelques négociations, les plus habiles conviennent que les ancrages en
place pourraient être utilisés pour y tendre une corde me permettant de
gagner en zenitude. Un relais chainé nous invite ensuite à gagner les
larges terrasses situées en dessous par
un
rappel. Nous n'avons utilisé qu'un seul brin de 50m mais il ne
fallait pas moins. Un chemin vers l'est, au milieu des
figuiers
de barbarie, nous amène ensuite 200m plus loin
au
bord du puits. Il est 13h00; on se cale dans les cavités au-dessus
pour se restaurer, s'alléger avant la descente et
prendre
une photo de groupe. Stéphane et Valérie ont la bonne idée d'avoir
deux brins de 60m qui nous permettent de descendre en une seule fois
jusqu'au lagon. C'est trop bon d'entrer dans l'obscurité puis de se
laisser gagner par cette étonnante lumière bleue qui vient du fond.
C'est ensuite l'heure du bain et j'ai à peine le temps de tremper les
pieds que Nico, Arthur et Julien ont disparu en apnée pour rejoindre
l'autre côté de la cavité. Il me faut plus de temps pour
me
décider et j'ai la bonne idée de croiser le Julien en route et de
m'assommer en voulant remonter à la surface trop tôt. Le passage est
vertigineux avec beaucoup d'eau autour et en-dessous de nous. On y prend
goût et on se fait quelques aller-retours. Un peu de deepwater
ici
et
là;
deux
ou trois ploufs puis il est 15h00 et c'est l'heure de remonter.
L1 (5a) Tout droit dans le tube où nous avons atterri
puis en ascendance franchement à gauche de la ligne de rappel. Du rubalise
permet de distinguer les ancrages dans la relative obscurité. Attention ne
pas se laisser attirer par le dernier relais de rappel. -
Stéphane
dans le tube de départ -
Valérie
qui enchaîne les deux premières longueurs.
L2 (5a) Longueur raide, mais avec de bonnes prises; très
agréable. Peut s'enchaîner avec la première. -
Eric
et le lagon vus depuis R2.
L3 (5c) Traverser vers la droite : vire facile jusqu'à un
relais d'où part une ligne permettant de sortir par l'endroit où nous
sommes entrés. Il est tout de même plus rigolo de finir la traversée avec
quelques pas plus fins pour se retrouver à trois mètres du point de R2.
Jamais la communication n'aura été aussi facile dans la cordée. Relais
confort. -
Sonja à
l'attaque de la deuxième partie.
L4 (5c) Super longueur. Emprunter la courte mais étroite
chatière, puis tout droit vers le soleil et la sortie pour encore quelques
jolis pas d'escalade. -
Julien
à la sortie de la chatière...
puis
le même qui retrouve le soleil.
À 17h30, nos trois cordées sont sorties. On revient sur nos pas pour se
retrouver au bas du rappel d'accès à la vire. Il faut alors emprunter une
longueur de voie en (5b) avec un passage sous une arche puis dans une
chatière encore plus longue et plus étroite que dans L4 de la grotte.
Accouchement
difficile. On emprunte de nouveau la vire puis on rejoint la crête
pour le retour avec
les
lumières trop moches d'un coucher de soleil sur la Méditérannée.
CANCÉOU VIENS T'ENGOUFFRER DANS L'EXTASE. Sept
ans après notre première visite de l'aven du Cancéou par la voie du Lagon
bleu, on se motive avec Arthur en mai 2024 pour essayer un autre
itinéraire de remontée. La voie Viens t’engouffrer dans l’extase, à priori
équipée en 2016 en même temps que celle du Lagon bleu, est longtemps
restée dans l’oubli dans l'ombre de sa voisine, ses scellements restant
invisibles, cachés dans l'obscurité. Elle offre pourtant un parcours plein
d'intérêt tout en traversées avec 7 longueurs pour 50 mètres de verticale
! Des passages tarabiscotés pour une grimpe ludique et esthétique dans une
ambiance incroyable au-dessus du lagon bleu à travers arches et boyaux
dont l'aven abonde.
L'accès à Morgiou étant réglementé, on se gare aux Baumettes et on suit le
tracé bleu tirant contre-intuitivement vers la gauche jusqu'au sommet du
Cancéou. On descend ensuite dans la combe par un un sentier désormais très
bien tracé qui conduit à la vire d'accès. Les premiers ancrages sur la
falaise de gauche indiquent le début d'une centaine de mètres exposés et
c'est rassurant de sortir une corde pour rejoindre le relais du premier
rappel. Ce même brin suffit pour le rappel de 25m. On love la corde et on
traverse encore 200m vers l'Ouest jusqu'aux mains courantes en place qui
amènent au bord de l'aven du Cancéou. Une petite pause dans la grotte du
dessus malheureusement transformée en toilettes. On passe les maillots de
bains, on sort la frontale et les lunettes de piscine, on organise le
baudrier en prévoyant beaucoup de dégaines rallongeables, on optimise les
sacs pour les étroitures prévues puis c'est parti pour un rappel de 50m
qui nous amène au bord de l'eau. On est le matin et le soleil ne tape pas
encore du côté de la grotte marine (la porte de Rome) mais on se met quand
même à l'eau; impossible de ne pas prendre un bain dans ce lagon. Un saut
ou deux,
une
apnée avec les poissons et méduses, quelques photos et on se
prépare.
L1 (5b) 20m Comme souvent, la première longueur est
pour moi. On avait fait les pas en dws juste avant. Le caillou bien que
tout mouillé est très adhérent et en plus les prises sont vraiment bonnes.
Ce quart de tour en traversée de droite à gauche juste au-dessus de l'eau
est génial ! Il vaut mieux ne pas sauter le premier ancrage, inutile pour
s'assurer, mais qui permet de ne pas trop mouiller la corde. R1 un peu
suspendu mais nécessaire pour limiter le tirage.
L2 (5a) 20m On continue dans le prolongement de la
précédente par une belle traversée ascendante vers l'entrée d'une gorge.
R2 confortable.
L3 (5a) 20m On remonte une gorge par un pilier sur la
droite qu'on quitte par une soudaine traversée à gauche pour retourner
vers l'aven. Bien gérer le tirage. L'espacement des points est régulier et
si avec les pieds sur le point précédent tu ne vois pas le suivant, il
faut chercher ailleurs !
L4 (5c) 15m Wahow, impressionnant et magnifique;
c'est Arthur qui s'y colle. On sort de la grotte pour retrouver l’aven par
un mur criblé de trous, puis on monte un peu plein gaz avant de revenir
par une traversée déroutante à l'horizontale vers la droite (flèche rose)
pour trouver le relais. Bien raide mais des prises et bacs partout offrent
autant de solutions. Au top ! -
Arthur
05/2024.
L5 (5b) 15m Monter droit au-dessus du relais puis sortir
à gauche par deux mètres de boyau très étroit... vraiment étroit. Sac au
bout de la vache, pieds qui brassent du vide, corps qui ondule et se
coince, bras qui tirent sur ce qu'ils peuvent; on a bien rigolé mais
j'imagine facilement que ça ne plaît pas à tout le monde ! Sortie du boyau
plein gaz au milieu de l'aven et relais inconfortable juste en sortie. À
partir de ce relais, en montant droit au-dessus il est possible de
rejoindre le relais de la dernière longueur de Prends-moi sec mais ce
serait dommage car la suite est encore bijou.
L6 (5c+) 20m Une longueur d'anthologie en oblique
déversante à droite, dans une ambiance gazeuse à souhait ! Arthur aime
tellement ça qu'il ne voit pas la sortie par une étroite fenêtre sur la
gauche et va se perdre vers le haut en engageant et en s'obligeant à une
belle désescalade pour retrouver l'issue. Ce n'est pas trop mal d'envoyer
d'abord une jambe à travers la fenêtre pour passer et en forçant un peu,
on a même gardé le sac sur le dos. Relais plein gaz avec vue sur le lagon
juste là. -
Eric
05/2024
L7 (5b) 20m Encore une longueur parfaite avec une
traversée horizontale aérienne avant de rejoindre un mur criblé de trous
jusqu'à R7 sur la chaîne de rappel.
Petite collation et petite serviette de bain qui roule jusqu'à tomber dans
le vide puis on prend le chemin du retour. On traverse les terrasses dans
l'autre sens puis dans le virage juste avant l'arrivée du rappel deux
points non reliés et une plaquette bien haute en diagonale à droite
indique la ligne pour retourner sur la vire. La voie passe à travers une
jolie arche puis de nouveau un étroit boyau. Arthur me déteste.On tire une
longueur ou deux pour traverser safe la vire puis on plie et c'est le
retour avec de jolies vues sur toutes les calanques et Marseille !
Parfaite sortie.
LA ROCHE PERCÉE
Dimanche 26 septembre 2021, la météo annonce un temps orageux pour toute
la journée. Pas de grande voie aujourd'hui; on part pour faire la boucle
Luminy, Morgiou, Sugiton avec quand même les shorts de bains, les
baudriers et une corde... et on a bien fait ! Première étape à la Roche
Percée qui sans être un secteur majeur nous permet de profiter de la vue
sur Morgiou et de s'essayer à deux petites couennes.
Le cordon ombilical (5c) - 09/2021
Le boyau (5a) - 09/2021 Un pas compliqué au début pour
pouvoir profiter en fin de voie du boyau et de son joli caillou. Relais
sur deux points non reliés.
On prend ensuite la route de Sugiton avec une pause par la Grotte bleue.
Malheureusement les vagues tapent trop fort et il serait trop dangereux de
tenter de passer sous le porche d'entrée. On va donc grimper sur l'ilôt et
se baigner à Sugiton. La pluie se met à tomber une trentaine de minutes et
on rejoint la paroi des toits où le soleil commence déjà à briller.
CALANQUE DE SUGITON
LUMINY PAROI DES TOITS SECTEUR TERRASSE
Dimanche 26 septembre 2021, la paroi est impressionnante et les voies les
plus accessibles qui sont dans le 6a semblent déjà compliquées.
Heureusement, je suis bien accompagné et celles que nous avons choisies ne
poseront pas de problème à Stéphane et Arthur.
Les écureuils L1(6a) L2(5c+) - 09/2021 Stéphane enchaîne
les deux longueurs en utilisant la totalité de
la corde de 80 mètres. Son sourire au retour laisse penser que la voie
est jolie. Arthur et moi passons notre tour, préférant un bain au soleil
seuls dans le turquoise.
Le triomphe des gros (6a) - 09/2021 Couenne d'ampleur
dans une belle ligne de 35 mètres. Pleins de jolis passages, quelques
efforts, un peu d'engagement et de drôles de piaillements à quelques
centimètres des doigts dans la fissure finale. Contrairement aux
copains, je n'enchaîne pas mais ça sort avec une jolie vue sur la
calanque en contrebas et je suis trop heureux d'être allé en haut.
TRAVERSEE DE LA COMMUNE. http://www.camptocamp.org(...)traversee-de-la-commune
Départ le 24 mai 2015 à 8h de la chambre 8 de 'hôtel
Première
classe La Valentine. Le garde barrière de la route menant à Morgiou
ne nous laisse pas passer. Du coup, on se gare sur les parkings de Luminy
où nous rencontrons ce bon
Robert
le calanquais. Nous rejoignons la calanque de Sugiton puis celle des
Pierres Tombées où nous traversons la plage naturiste. Nous trouvons le
départ de la voie là où de toutes façons, il n'est plus possible de longer
la mer.
L1 (5c) Départ sur un bloc d'où l'on rejoint la falaise par un pas
grand écart au dessus des remous, ce pas se contourne lorsque la mer est
calme. Monter sur l'éperon; R1 se trouve juste derrière.
Julien au début de la voie.
Eric et Julien au relais.
L2 (5c) Traverser par une strate et se rendre compte qu'en tête ou
en second le résultat d'une chute serait le même.
Eric
assuré par Julien.
L3 (4c) Poursuivre la traversée. Avant d'arriver sur de larges
vires, remonter vers des anneaux de cordes (lunules) visibles.
L4 (4c) Continuer ce cheminement ascendant menant aux strates
supérieures. Ne pas oublier de matériel en route sous peine de devoir
revenir le chercher.
Julien
qui quitte R3.
Arthur
dans L4.
L5 Boyau. Rejoindre une faille au-dessus à droite du relais (un
point visible) par laquelle on descend à un relais optionnel sous le toit,
sinon enchainer sans problème avec L6. Super ambiance !
Julien
à R5.
L6 (5c) En descente pour retourner au niveau de la mer (5a, un pas
de 5c juste avant le relais).
Julien.
Arthur au démélage à R6.
L7 (5c) Remonter par une facile dalle/dièdre rouge, puis passer un
passage surplombant (un pas 5c). Longueur très courte. Échappatoire
possible ?
Arthur.
L8 (6a) La Longueur ! Traversée assez technique, bien descendre les
pieds pour profiter des bonnes mains sur la vire (quelques pas de 6a) !
Julien.
L9 (6a) Obliquer à gauche de la fissure/cheminée 5m au-dessus du
relais. ou
L9 bis (6a) Variante : tout droit au-dessus du relais
légèrement à droite de la fissure/cheminée.
Eric.
CIRQUE DE L'EISSADON
AIGUILLE DE L'EISSADON SUR LES TRACES DE GASTON
Départ de Valence à 6h30 le 25 septembre 2021 avec une bonne équipe
constituée d’Arthur, David, Stéphane et moi. Le plan initial consistait à
faire l’approche en bateau mais une météo très pessimiste pour le milieu
de journée nous a poussé à abandonner l’idée. On choisit donc de partir à
pied de Cassis pour une longue mais belle approche. Il fait déjà chaud et
je m’offre une première mini pause à Port Pin pour un bain matinal avant
la bonne montée et descente vers En Vau. On bifurque à droite avant la
calanque pour rejoindre le col de l’Oule par un petit chemin sur la gauche
de la piste 500m plus loin. Nouvelle descente au fond du vallon de l’Oule
puis dernière raide montée jusqu'au col de l'Eissadon. On aperçoit en
contrebas l'Aiguille et la vue est magnifique. On est pressé d’en découdre
mais la descente pour rejoindre les blocs au pied de l’aiguille est
périlleuse ; prudence. La mer bouge beaucoup. Ça fait déjà deux fois
qu’on renonce à ce projet et cette fois, on se motive pour y aller quand
même. On vide les sacs pour partir légers. Stéphane et David partent
devant avec 60m de corde et la bonne intention de sauter quelques relais.
Arthur et moi grimperons en réversible juste derrière.
L1 (5b) Le départ est évident et en escaladant quelques
blocs vers la gauche, il est facile de s’approcher jusqu’au premier
ancrage à côté duquel on peut confortablement s’encorder. Curieux relais 5
mètres plus loin auquel, comme beaucoup, nous ne nous arrêtons pas,
impatients de traverser le chenal qui transperce l’aiguille. On descend un
peu puis on fait un grand écart pour rejoindre l’autre bord. Les vagues
nous chatouillent mais ça passe sans trop de problème. On traverse encore
sur 4 mètres pour passer l’angle avec un pas de traversée (5c) dans le
mouillé pour lequel la sangle de dégaine aide bien et on s’arrête tout de
suite en montant un relais sur un gros becquet. Le R2 n’est pas bien plus
loin mais c’est sympa d’être à côté du copain qui fait le pas.
L2 (4c) Très courte traversée jusqu'à un petit
promontoire qu’on enchaîne avec la longueur suivante.
L3 (5c) On traverse encore un peu au fil de l'eau pour
dépasser un large dièdre dans lequel une bonne vague m’arrose copieusement
et m’enlève la motivation de passer en libre cette section. Suit une
traversée ascendante puis une courte fissure-cheminée oblique comme je les
aime. Longueur sympa avec un peu d’escalade du coup. Un premier relais se
trouve au sommet de la fissure-cheminée. On tire quand même rapidement une
longueur supplémentaire pour se poser sur une bonne terrasse quelques
mètres en contrebas. C’est facile et ça permet de mieux profiter de la
suite.
L4 (5b) On désescalade un mur raide jusqu'au ras de l'eau
pour se rapprocher des vagues qui éclatent sur le rocher et on continue à
traverser jusqu'à une petite presqu'île. Une grosse enjambée au-dessus de
l’eau pour passer en face puis on poursuit en traversée jusqu'au relais
(caché) situé juste au bord de l'autre entrée du chenal. Rocher noir
splendide pour une longueur super ludique. On a bien rigoler à essayer
d’éviter les vagues et tout le monde n’a pas réussi.
L5 (5c) On monte droit au-dessus du relais sur un pilier
et on atteint une superbe arche où se trouve le relais. La longueur est
soutenue, on commence à s’appliquer et ça passe sans problème.
L6 (6a) Traverser à gauche pour entrer dans le chenal.
Facile au début puis un pas un peu plus fin et un peu plus dur sur la fin.
Relais confortable au début d'une conque sableuse.
L7 (6a+) Monter en oblique. Prises assez glissantes et
rondes. Il faut jouer avec les oppositions et c’est plaisant de trouver
les solutions. Un dernier pas assez fin pour rejoindre le relais en
traversée. Relais plein gaz au sommet du chenal sur trois broches.
L8 (5c) Magnifique longueur. Impressionnante vue des deux
relais précédents, les prises se révèlent en fait au fur et à mesure de la
progression. Le rocher est beau, sculpté et troué à souhait avec un petit
passage dans une sorte de taffoni ; bijou. Même si la longueur
suivante peut s’enchaîner, je m’arrête au relais pour voir Arthur se
promener dans celle-ci.
L9 (5c) Dans le même style mais plus courte. Sort au
sommet où après avoir profité de la vue, une main courante nous amène en
quelques mètres au relais de descente.
Descente : Un premier rappel d'abord vertical puis
dans un couloir jardin. Tirer franchement vers le départ pour trouver le
deuxième rappel chaîné quelques mètres sous le grand pin. Le deuxième
rappel en partie pendulaire pose en bas de l'aiguille à quelques mètres du
départ. Attention aux chutes de pierres. Bien se décaler pour rappeler la
corde.
Au final, une magnifique voie pour rejoindre ce sommet de l'Aiguille de
l'Eissadon avec un équipement rapproché et une ambiance exceptionnelle.
Chaque longueur sa particularité, son caractère on ne s’ennuie pas. Au top
!
Vient le temps du retour avec deux heures de marche entrecoupées d’une
baignade à En Vau dont on s’échappe en montant directement depuis la plage
et de quelques ploufs supplémentaires à Port Pin. La nuit tombe quand on
arrive à la voiture. Le traditionnel moules frites sur le port de Cassis
et on va se coucher au Première Classe Valentine. Grosse et belle journée.
Dimanche 4 octobre 2020, direction l'Eissadon. C'est loin
de la voiture mais c'est sauvage, c'est très beau... et on y trouve notre
projet du week-end; sur les traces de Gaston. La mer s'est calmée depuis
la veille mais malgré notre grosse motivation et les deux heures qui
auront été nécessaires pour rejoindre l'aiguille, les vagues sont encore
bien grosses et nous poussent à renoncer. Ce sera plan B.
AUX TRÉFONDS DU PASSÉ. Les premières longueurs ont l'air
magnifiques mais ce sont nos cotations limites en grande voie, nous sommes
bien fatigués et pas encore sûrs que le soleil nous accompagnera toute
l'après-midi. On s'imagine donc une petite connexion en commençant dans la
traversée du GEP à
travers une grosse arche pour descendre en rappel trouver le R3 de
la voie sous un pin. Il nous reste trois longueurs dans une belle ambiance
au-dessus de la mer et de l'aiguille de l'Eissadon.
L4 (5c) Départ en diagonale à droite.
Un
régal d'escalade sur gouttes d'eau. On coupe Clandestino
(scellements gris "galvanisés") au premier tiers de la longueur. On
poursuit à droite sur scellements inox.
L5 (6a+) Premier ancrage assez haut dans la dalle à
gauche du relais. Grande longueur de 45 mètres sur un rocher toujours
aussi parfait constellé de gouttes d'eau toutes plus belles les unes que
les autres. Crux dans un ressaut avant de trouver le relais. Trop bien.
L6 (5c) Longueur moins belle, végétative avec du rocher
délicat pour rejoindre le sommet. On aurait peut-être dû choisir de
rejoindre la sortie de la voie voisine.
Le soleil a décidé de faire mentir la météo et est resté avec nous. Retour
rapide vers Port Pin pour pouvoir profiter d'
un
bon bain dans le turquoise et au soleil puis il faut reprendre la
route !
CALANQUE D'EN VAU
PETITE AIGUILLE.
Le samedi 3 octobre 2020, malgré une météo prévue pire qu'incertaine,
l'envie de partir sur les traces de Gaston dans les calanques est la plus
forte. Arthur, Christophe et moi prenons donc le départ à 7h00 du matin en
direction du sud. Le pari semble gagnant car le soleil nous accueille à
Cassis. On se gare vers Port Miou puis on prend la direction d'En Vau.
Côté ciel tout va bien mais côté mer, ce n'est pas ça. Je n'ai jamais vu
la Méditerranée aussi agitée. Les vagues dans port pin et en vau sont
énormes. C'est mort pour aller sur les traces de Gaston au ras de l'eau
autour de l'aiguille de l'Eissadon. Dépité,
Arthur
saute dans les énormes vagues grises qui ont remplacé le turquoise
habituel d'En Vau. Je me sens obligé de le suivre et c'est bien bon de se
faire chahuter comme ça par la force de l'eau. Pendant ce temps Christophe
travaille sur le plan B. Ce sera une petite couenne avec rappel sur la
petite aiguille qui donne sur la plage puis l'intégrale du pouce un peu
plus loin qui nous permettra quand même de suivre M.Rébuffat.
Directe de droite de la diagonale (6a) -
C'est Arthur
le plus motivé qui part en tête. Un premier
ancrage bien haut puis quelques pas compliqués et d'autres qui s'évitent
pour dépasser un relais aux points non reliés et en trouver un autre au
sommet de l'aiguille. On se retrouve à
trois là-haut pour profiter de l'incroyable vue sur En Vau puis
redescendre en rappel.
EN VAU L'INTÉGRALE DU POUCE
En venant de la plage, on passe la petite aiguille puis derrière la grande
pour monter à droite dans un pierrier vers Le Pouce et son évident pilier.
On tombe sur une petite terrasse où on range les affaires inutiles avant
de rejoindre le départ un peu à droite. En réversible à trois (spécialité
locale) ce 3 octobre 2020. Relais confortables voire très
confortables. Equipement excellent sur gros goujons inox quand même bien
espacés. On avait un petit jeu de coinceurs sur le porte matériel mais
malgré l'engagement, on n'a pas réussi à en poser.
L1 (6a) Je pars en tête dans une traversée à gauche qui
passe au niveau d'une énorme lunule aujourd'hui cassée mais qui continue
d'offrir de bonnes prises, puis tout droit dans une fissure où on ne voit
pas les points tout de suite. Belle longueur qui grimpe et qui engage.
L2 (6a) Au tour d'Arthur. Petite traversée à droite puis
tout droit avec un bon crux qui demande réflexion et placement. Fin de
voie plus simple pour trouver un relais cinq étoiles sur une petite
terrasse avec une vue magique sur la Brèche de Castelvieil avec la mer qui
se dévoile juste derrière.
L3 (5a+) Après la petite pause confortable, Christophe
s'y colle. Une courte portion de dalle raide et prisue avant une portion
bien plus lisse où on grimpe la main droite sur le fil; et la main gauche
en extension pour clipper. On passe un relais intermédiaire. On jète un
petit coup d'oeil à travers l'arche qui perce le pouce de part en part
puis on continue avec encore quelques pas d'escalade pour rejoindre un
relais bien aérien sur le sommet du pouce !
L4 (5b) LE pas de la voie et c'est Arthur qui passe
devant. Du sommet du pouce, la paroi à rejoindre semble très éloignée et
on a du mal à voir l'ancrage qui va nous sauver. Il faut bien désescalader
avec les pieds quasiment au niveau du plafond de l'arche.
On
enjambe alors le vide pour prendre pied en face. La remontée est
ensuite plus prisue que ce qu'il semble vu du pouce mais il faut grimper
un peu pour enfin passer une dégaine dans une plaquette. 16h45 au sommet.
On rejoint la foule sur le belvédère puis on descend par une brèche pour
récupérer les affaires au pied du pilier. Retour par le plateau de
Cadeiron. Il est trop tard pour baigner à Port Pin qui vient de passer à
l'ombre. Arrivés à la voiture Arthur ne trouve pas son portefeuille. On
hésite à retourner au pied du pilier où il l'avait posé mais il est tard
et on décide de retourner chercher le lendemain. On va finir la journée à
Cassis où d'énormes vagues recouvrent toute la plage ou viennent exploser
contre le phare à l'entrée du port. Moule frite pizza au 8 et demi puis
direction le F1 d'Aubagne pour une bonne douche chaude et une nuit
réparatrice. Le lendemain, pas de portefeuille au pied du pouce. Arthur
reçoit des nouvelles de son portefeuille seulement le soir en repartant.
Il a été retrouvé dans l'eau de Port Miou. Il était dans le sac Auchan
déchiré dans lequel j'avais jeté toutes les affaires trouvées au pied de
notre voie et il avait attendu d'être au-dessus de l'eau à la fin de la
balade pour s'enfuir. L'histoire ne termine pas trop mal. Encore un
weekend marseillais incroyable.