ESCALADE MJC GUILHERAND

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Aux portes de Marseille, au bord de la Méditerranée, se trouve le formidable terrain de jeux des Calanques. À l'Est du massif, entre Cassis et La Ciotat, les emblématiques falaises Soubeyranes du Cap Canaille comptent parmi les plus hautes d’Europe. C'est un bijou géologique où se mélangent des strates de calcaire, de grès et de poudingue aux formes extravagantes. Un paradis pour grimpeurs de grandes voies !

RESSOURCES : Topo escalade La Ciotat édité par le CD13 FFME, 100 plus belles grandes voies de Provence, www.camptocamp.org, ...

PAS LOIN des Calanques de Marseille !
AU GRÉ DU GRÈS
Au gré du grès est une jolie voie parfaite pour débuter et se faire au style Cap Canaille. Variée, jamais trop difficile (5c obligatoire), très bien équipée et avec des relais toujours confortables.
03/2025 Petit trip de deux jours avec Nimu et Cricri. Un fort vent sud/est nous pousse à abandonner le projet en traversée au ras de l'eau. On se contente donc de la randonnée luminy morgiou sugiton avant de prendre la direction du cap canaille dont la falaise Ouest nous abritera du vent.
Approche par les rappels du secteur ouvreur de bouse et rien que cette descente vaut le coup pour son ambiance hors du commun. Départ des rappels facile à trouver mais très impressionant; des cordes en place nous amènent en quelques mètres de désescalade facile sur une petite plateforme avec un relais plein gaz. On noue les cordes et c'est parti pour 45m de fil d'araignée jusqu'à une plateforme avec le R3 chaîné d'ouvreur de bouse. Un deuxième rappel et on atterrit sur une grosse plateforme dont il est aisé de descendre en allant vers le Sud pour trouver le chemin qui nous mène à la voie (vire Ellianac direction la Ciotat). Au bout de cent mètres, juste avant un rocher surplombant où il faudrait se baisser pour aller plus loin, on trouve une cheminée concrétionnée caractéristique avec le nom visiblement inscrit au pied. Équipement sur plaquettes.
L1 (5c/6a) Départ dans une cheminée pour une escalade facile et très plaisante les mains dans des concrétions offrant de belles prises avant de basculer sur le pilier de droite où les prises s'arrondissent devenant fuyantes pour basculer de l'autre côté de l'arète. Un dernier mur technique dans lequel on s'applique et on rejoint le relais sur une bonne terrasse.
L2 (2b) Transition. Marche sur une vire vers la droite. On laisse un relais juste en dessous à droite pour faire relais au pied d'une cheminée sur une plaquette et une lunule. 
L3 (4c) Bof. Départ à gauche de la cheminée pour éviter la renfougne, puis remonter la cheminée en écarts. À la sortie, on part vers la droite pour rejoindre une large vire décorée de magnifique cristaux et où se trouve le relais au pied de l'incroyable L4.
L4 (5c+) Trop bien. J'étais déçu de ma L3 et les copains me laissent celle-ci en consolation. J'ai adoré, merci. On gravit une fissure elle aussi décorée de cristaux dans un joli mur raide avant une traversée ascendante à gauche dans le raide avec les bacs offerts par les strates de grès. Longueur parfaite, très plaisante à grimper. Au top !
L5  (5b+) Au tour de Cricri de passer devant jusqu'à la fin. La variante en 6a+ juste au-dessus de nous droit dans le dévers plein gaz nous fait de l'oeil mais nous intimide en même temps. On choisit la facilité en partant vers la droite pour une longueur très sympa et bien aérienne. Relais sur une vire.
L6  (5c)  Traversée aérienne vers la gauche, puis on pascule sur le pilier pour remonter dans du rocher aux prises plus fines qui demandent un peu d'application mais à la difficulté raisonnable. Relais juste avant le plateau. Une plaquette sur le chemin pour la sortie.
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OUVREUR DE BOUSE
03/2025 Une fois sortis d'Au gré du grès, il nous reste encore une heure avant le coucher du soleil, il n'y a plus personne dans les voies et on a encore envie d'une petite dose. On retourne faire le premier rappel d'ouvreur de bouse pour profiter des deux dernières longueurs de cette voie.
L4 (5c+) Long mur vertical bien raide à strates et poignées. Un pas en traversée à droite peu avant le confortable relais sur terrasse. - Nimu 03/2025.
L5 (5c+) Courte longueur avec passages déversant mais prisus. Crux sur un petit passage avec une verticale pour laquelle il faut bien se positionner. Arrivée au relais juste au moment où la pluie commence à tomber. Joli timing !
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BIENVENUE CHEZ DAMOCLES
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Bienvenue chez Damoclès (140m TD+ 6c>6b) est une des voies les plus emblématiques de Cap Canaille, célèbre pour les formes fabuleuses et extravagantes de la cinquième longueur. La voie est on ne peut plus typique du site, raide et impressionnante. Elle traverse tous les types de rocher que Cap Canaille nous offre, calcaire, grès et conglomérat. Elle a été ouverte en 2007 par Jean-Louis Fenouil et Loïc Vallette puis les ancrages ont été rénovés début 2020.

On a fait cette voie un dimanche de juin 2024 avec Arthur, Simon et Stéphane. Le mauvais temps annoncé sur l’Esterel où nous étions la veille nous ramène vers La Ciotat. Dodo sur la route à Notre Dame des Anges qui nous permet de constater que ce n’est pas parce que ton park4night et à côté de l’autoroute sur la carte que ça ne va pas te faire une heure de détour. Heureusement, l'endroit mérite un peu, avec vue sur la mer et la presqu’île de Giens, des toilettes propres, un brasero et une belle forêt de chataigniers et chênes lièges. Au réveil, direction le sémaphore de la Ciotat pour le projet du jour. Le GPS nous amène sur le chemin du Sémaphore sans issue… demi-tour pour retrouver la route des crètes... mais fermée pour cause de vent fort. Nouveau demi-tour et on retourne sur le chemin du Sémaphore pour aller dans deux gamins sous la pluie... mais un panneau annonce l’interdiction de grimper cette voie pour ne pas déranger des nidifications… dernier changement de programme ; on montera à pied jusqu’au sémaphore pour le projet initial.
Approche par les rappels du 14 juillet. Une fois en bas, on longe la falaise vers l'E. Le nom est gravé au pied et il y a un anneau de corde à hauteur des yeux dans un arbre sur la droite. Deux cordées aujourd’hui, Steph et Simon partent devant et c’est Arthur qui aura pour mission de m’amener là-haut en se gardant toutes les longueurs difficiles.
L1 (6b+) - Dans une fissure dièdre ouvert en calcaire patiné et au rocher d'aspect incertain, premier crux au deuxième point. Suite en petit surplomb pas simple à négocier non plus puis sortie sur terrasse vers la gauche. Arthur observe bien les copains et enchaîne ; classe ! Relais à gauche au pied d'un dièdre.
L2 (6a+) - Départ impressionnant droit au-dessus dans le dièdre mais en se plaçant, on trouve de très bonnes prises. On traverse une vire d'où l'on continue tout droit pour trouver encore quelques jolis pas d'escalade avant de  puis traverser à droite à la toute fin pour trouver le relais dans une conque.
L3 (6c) Petit pilier au-dessus de la conque, puis un court pas technique pour en sortir vers la droite avant une belle envolée en grès en ascendance à droite. Relais sur 2 plaquettes 10 m à droite sur la vire médiane.
L4 (6a+) Courte longueur passant sous une grosse écaille blanche pour une escalade en cheminée-renfougne où toutes les parties du corps sont mises à contribution. On verra plus tard pour l’élégance. Relais cinq étoiles en sortie de cheminée en mode banc public avec vue sur la mer.
L5 (6a+) Traversée horizontale à gauche avant de remonter droit dans un superbe pilier blanc constitué de superbes protubérances au formes arrondies fantastiques. Simon et Stéphane enchaînent L4+L5 pendant que nous préférons séparer les deux longueurs. Relais confort dans le dièdre où le caillou change de couleur.
L6 (6c) Sortie de la conque sur la gauche avec un changement de face délicat puis quelques pas agréables en franc dévers avant de trouver le poudingue pour une traversée à droite surplombante et impressionante plein gaz ! Dément mais un peu trop difficile pour moi et je renonce très vite à l'idée de passer en libre. Bravo aux copains qui sont tous passés ! Relais sur une zone moins raide sur 3 spits.
L7 (6b) C'est encore Arthur qui s'y colle. Droit au-dessus puis un crochet gauche droite dans le poudingue : partir à droite quand on ne voit plus le prochain point. Relais au plafond d’une grotte bien à droite.
L8 (5c/6a) Grande longueur de sortie dans le poudingue, très agréable pour finir après avoir artifé l’essentiel des deux longueurs précédentes. Relais au pied du sentier de retour.
Retour direction nord-ouest sur 100m puis une sente droit dans la pente nous ramène à la route.
DEUX VAURIENS TROIS CANAILLES
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La voie des deux vauriens et trois canailles (150m, TD- 6a+) permet de se promener dans le bijou géologique du Cap Canaille en 7 longueurs d’anthologie.

Après un samedi aux Goudes, on rejoint l’autre extrémité des calanques, le dimanche 2 octobre 2022, pour un petit déjeuner à Cassis. La météo est parfaite pour une journée de grimpe. On prend la route des crêtes pour se garer au niveau du croisement avec la route en sens interdit menant au sémaphore. On prépare le matériel puis on suit la piste évidente vers l'Ouest qui descend en longeant une pinède On tourne à gauche au premier croisement et on rate une sente à droite en allant trop loin vers le site de couennes. On se retrouve coincés au-dessus mais en allant encore plus loin, on parvient quand même à descendre dans le vallon par des chemins très bien marqués. Les rappels du 14 juillet sont dans le creux en contrebas. Le premier, très court commence dans une étroiture et mène à une large terrasse. Le deuxième conduit sur une vire avec deux beaux relais reliés. C’est le point de départ vers la grotte du 14 juillet. Arthur installe une main courante qui nous permet de le rejoindre dans l’entrée de la grotte. On pose le matériel, on sort les frontales et on commence l’exploration de la galerie qui est encore plus sexy que ce que j’avais imaginé ; le parcours est ludique avec quelques étroitures, escalades et désescalades au milieu de très jolies concrétions. Retour aux deux relais de la vire pour le dernier joli rappel de 45 mètres. Dos à la falaise, face à la mer, on suit la sente vers la gauche pendant environ 200 mètres pour trouver une sorte de faille étroite entre deux blocs au-dessus de laquelle se trouve le départ. Nom écrit en noir un peu effacé au bas de la voie. Si on arrive sur une dalle lisse c'est que l'on est déjà trop loin. Valérie et Stéphane, les deux vauriens, partent devant pendant que les trois canailles Elise, Arthur et moi tirons à la courte paille les longueurs.

L1 (6a) Je commence. Crux au départ avec trois mouvements de bloc sur des prises bien lustrées puis traversée ascendante en (5). Le passage en (6a) pourrait s'éviter en empruntant l'itinéraire d'origine en (4c) mais je n’ai pas compris où se situait ce départ. Deux relais possibles plutôt confortables, le premier étant celui de Vagabond'âge.
L2 (5b/c) Au tour d’Elise. On continue en diagonale à gauche. Rien de trop difficile mais ça grimpe quand même avec quelques pas en adhérence et des ancrages parfois espacés. On s’applique. Bon relais au pied d'un raide mur de grès jaune sous le toit.
L3 (6a+) Arthur commence la longueur pendant que Valérie, juste au-dessus, jure un peu dans le crux. Départ tranquille dans ce beau mur puis la patine se fait rapidement et durement ressentir dans les pas difficiles. La traversée sous le toit est ensuite impressionnante et malcommode mais en s’appliquant, ça se passe bien. Je pense qu’il ne faut pas vouloir traverser trop vite. Encore quelques pas aux prises généreuses permettent de souffler un coup et de se retrouver dans la mythique grotte avec son incroyable vue sur la Méditerranée. Deux relais au choix ; à l’ombre à gauche ou au soleil à droite (scellements de Mala Vida).
L4 (6a+) On sort de la baume qui nous abritait en bas à gauche et on se balance donc dans le vide dès le premier pas de la longueur?! L’ambiance est démente. On continue droit au-dessus et on garde le sourire car cette longueur est vraiment géniale avec plusieurs moments de doutes où il faut ouvrir grand les yeux pour trouver les solutions, notamment pour le très chouette petit passage sur réglettes. On n’a pas essayé la variante en 5c en sortant de la grotte par la droite. Relais large et confortable sur une terrasse d’où on n’entend plus les seconds.
L5 (6a) Elise a les doigts qui râlent et après un regard vers le haut, passe son tour laissant la place à Arthur. Superbe longueur alliant originalité du parcours et de la grimpe. On prend la fissure dans la ligne de plaquettes et il y a là un vrai bon crux au niveau du deuxième point mais ça passe. La suite est démente, raide avec de bonnes prises pour s’engouffrer dans cette faille cheminée qui traverse le toit et dans laquelle le sac passe à peine avec ce rocher incroyable qui fait des vagues. Chacun sa technique, le tout est de passer... et de se faire plaisir tout en se régalant les pupilles. On termine par quelques pas faciles dans un rocher en lames aux formes extravagantes couleur sable. Top !
L6 (4a) Elise est assurée par un Arthur allongé et de dos, qui boude, épuisé de voir son sac à pof sans cesse rempli de cailloux par la canaille qui grimpe en tête. Courte longueur de transition avec un peu de marche sur la vire à gauche puis grimpe jusqu'à une terrasse sur laquelle se trouve une plaque bleue indiquant la traversée Quet 1968.
L7 (6a) Bijou de longueur sur poudingue. Des prises partout, partout, partout,?dans ce conglomérat de galets. Stephane et Valérie nous laissent les dégaines en place nous évitant de chercher les plaquettes parfois cachées. Départ en diagonale à droite au-dessus du relais puis on continue en légère ascendance à droite dans le conglomérat avant un joli rétablissement qu’on franchit grâce à de bonnes inversées, le tout dans une ambiance de folie, gazeuse à souhaits.

Il est 16h, on mange un peu en profitant du décors qui s’offre à nous puis retour à pied évident en direction du sémaphore. On finit la journée par un bain frais dans la calanque de figueroles à dix minutes de là et c’est l’heure du retour. Vivement la prochaine !

Au final une voie démente pour ce niveau de cotation. Un bon 6a est quand même nécessaire pour apprécier mais cette superbe classique au parcours génial aura mis le smile à nos deux cordées. La diversité de textures, de couleurs, de roches, les relais confortables, l'arrivée par les rappels et la grotte,  la vue, la grimpe variée en trois dimensions, la mythique baume suspendue et le bon équipement la rendent incontournable. À faire absolument !
DEUX GAMINS SOUS LA PLUIE
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Le 3 juillet 2022, avec Arthur. On se gare dans La Ciotat à proximité de l'accès piéton à Notre Dame de la Garde. Peu de stationnement autorisé mais on fait au mieux. Il faut d'abord prendre à pied le chemin du sémaphore, une route réservée aux riverains, et monter environ un kilomètre jusqu'au niveau du second panneau explicatif du parc pour prendre la sente à gauche et rejoindre une première villa abandonnée. Plusieurs chemins permettent alors de descendre dans le vallon suivant pour remonter en face. On se rapproche d'une autre maison en ruine qu'on avait déjà repérée de la route, et juste avant d'y arriver côté est, on descend vers la mer dans un couloir rempli de buissons de salsepareille jusqu'à trouver la ligne de rappels. Je me rends compte que j'ai perdu mon topo papier mais j'ai la femme de remonter le chercher. Je regretterai plus tard. Il est 11h.
Une corde fixe permet de franchir les 5 derniers mètres pour se vacher sur le relais. Premier rappel de 35m jusqu'à la petite plateforme de R4. Le second rappel de 30m en fil d'araignée mène à une grande terrasse en gradins. Par erreur, on continue dans l'axe où un sanglier a eu la mauvaise idée de venir s'écraser. Je cherche un relais, crois me souvenir qu'il faut tirer à droite et trouve quelques points mais rien qui ne me paraisse satisfaisant pour descendre le demier étage. Je remonte sur la terrasse et libère la corde pour Arthur qui va fouiller un peu plus bas et trouve un relais non relié mais recent qui pourrait convenir. Il s'installe et libère la corde que je n'arrive plus à récupérer. Je suis obligé de m'approcher du bord et de l'attraper de la pointe du pied. Les copains dans le bateau ont bien rigolé en me voyant gesticuler. Après quelques efforts, je parviens à retrouver Arthur sur son relais. On est tellement suspendus dans le vide que les pieds ne touchent même plus la paroi. Impressionnant fil d'araignée dans lequel il faut se balancer un peu pour ne pas arriver dans l'eau. Ce n'était bien évidemment pas le bon endroit pour descendre Si je n'avais pas perdu mon topo, j'aurais compris qu'il fallait suivre un gradin vers l'ouest pour rejoindre une corde statique (qu'on peut voir avant de descendre) et trouver le bon relais.
Nous voici donc au bord de l'eau sous une grande et jolie baume. Le cadre est splendide et sauvage Deux lignes de point partent de là. Celle la plus à l'ouest semble la plus facile. Ça penche beaucoup mais il doit y avoir des bacs puisque cette première longueur est en 6a. Motivé, je pars devant mais n'arrive pas à décoller du premier point. Les prises sont fuyantes recouvertes de sable et c'est vraiment trop déversant pour moi. Je laisse la place à Arthur et je commence à angoisser car on est au milieu de nulle part et même en me faisant hisser, pas sûr que j'arrive à monter. Pendant que j'envisage tres sérieusement d'appeler un bateau ou de rentrer à la nage, Arthur parvient à placer quatre dégaines mais bloque à son tour. Je suis pris d'un doute sur la cotation de cette longueur et je laisse Arthur pendouiller sur son point pour aller explorer les environs et trouver le vrai départ dans une dalle marbrée caractéristique. Arthur fait sa réchappe et on reprend tout à zéro. Il est 13h.
On monte sur une plateforme une dizaine de mètres au-dessus de la Grande Bleue et c'est parti.
L1 6a+ J'ai beaucoup aimé cette longueur que j'étais bien fier d'enchaîner après le but et les angoisses qui avaient précédées. Ça commence dans des dalles de grès
sablonneuses au milieu de marbrures jaune et orange. Il faut trouver des solutions, enlever un peu de sable sur les prises mais ça passe. La deuxième partie offre quelques surplombs. Les prises ne sont pas mauvaises, les pas bien protégés et l'escalade très agréable. Relais confortable.
L2 Liaison le long de la corde fixe qui aurait dù nous servir pour la descente, puis on traverse en oblique pour gagner le départ évident de L3 dans une fissure de poudingue légèrement surplombante.
L3 6c/a0 On remonte la fissure bien équipée en scellements et pitons. Les quatre premiers mètres sont trop difficiles pour moi en libre et je n'essaie même pas mais aucune difficulté à artifer grâce à l'abondance d'équipement. Suit un petit passage sympa puis on traverse à gauche sur une vire en ouvrant les yeux pour trouver les points si on ne veut pas engager puis faire engager son second. Merci Arthur. Nouveau relais assez confortable. Le soleil commence a pointer son nez.
L4 5b Très courte traversée ascendante à droite sur un balcon suspendu vers le relais du second rappel. Départ en contournant la difficulté par la gauche avant de jouer à cravater un galet pour m'apercevoir qu'il y avait un ancrage juste à côté que je n'avais pas vu.
L5 5c Grande longueur de 35m en fissure cheminée sur poudingue dont le fond est encombré de végétation Les galets soudés à la paroi et les trous laissés par ceux qui sont partis offrent autant de prises. De la lolote, des oppositions, du placement pour encore une longueur sympa et toujours à l'ombre. Sommet à 15h30, je retrouve mon topo quelques mètres plus loin. On part à pied s'offrir une salade et un bon bain dans la calanque de Figuerolles au milieu de la foule puis c'est l'heure du retour. Au final une superbe voie des falaises Soubeyrannes, d'un niveau plutôt accessible, à l'équipement parfois un peu vieillissant mais restant très correct. Le turquoise de la mer, les gigantesques surplombs de poudingue et les marbrures jaune et orange du grès de la première longueur offrent un décor est fantastique et une super promenade.
LA STRATEGIE DU CRABE
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Le 8 octobre 2017, nous sommes trois cordées à réjoindre le secteur Draioun pour découvrir le Cap Canaille. Nico, Sonja et moi suivrons Arthur et Valérie pendant que Julien et Stéphane béret s'offriront le Hublot, la voie voisine. La stratégie du crabe est une belle voie, bien aérienne, offrant une vue magnifique sur les calanques. L'escalade est aussi variée que les formes de cailloux que nous traversons. Le rocher est plutôt bon et nous avons laissé toutes les prises à leur place. L'équipement est propre, les points parfois espacés mais même moi qui suis plutôt peureux, je ne me suis pas senti en danger. Les relais ne sont pas chaînés. Ils sont souvent plutôt inconfortables pour une cordée de trois (seuls R3 et R4 permettent une bonne pause).

ACCÈS. Pour le chemin de plus court, il est probablement préférable de suivre les topos papier qui indiquent une vingtaine de minutes pour rejoindre le secteur. On a préféré le chemin touristique proposé sur c2c. Nous avons donc pris la route des crêtes pour nous garer sur le parking en face du croisement avec la route qui mène au Sémaphore (panneau sens interdit). Du parking, nous avons pris la piste en face qui descend avant de nous perdre un peu pour ensuite réussir à nous approcher du site de couennes côté est de ce chemin. On est passé au pied de quelques voies puis on est descendu vers fond du cirque. Les rappels sont dans le creux en contrebas du secteur de couenne.  Il faut alors effectuer 3 rappels : un premier de 10m dans une étroiture, un deuxième magnifique de 20m pour rejoindre une vire (celle qui permet de rejoindre la grotte du 14 juillet ?) et le dernier de 45m. Il faut ensuite longer la falaise vers l'ouest un bon moment en empruntant des passages plus ou moins scabreux. Une fois sortis de l'impressionant pas de la chèvre dans lequel il semble indispensable de s'encorder, on arrive sur le secteur Draioun dont les deux premières voies sont le hublot et la stratégie du crabe dans une cheminée carractéristique.

L1 (5c) La voie remonte une cheminée ouverte avec un petit pas plus compliqué que les autres pour en sortir. Il faut ensuite traverser bien à l'horizontale pour rejoindre un relais perché. - Arthur dans la cheminée. - Arthur à R1.
L2 (6a) Belle longueur plutôt impressionante vue du départ. On part dans un beau mur blanc sculpté et facile suivi d'une belle section plus raide avec un petit rétablissement et une franche fissure pour finir, le tout plein gaz. - Nico et Sonja à R2.
L3 (4c) Remonter quelques ressauts vers la droite pour rejoindre un dièdre prisu. Début d'une grande traversée vers la droite : Suivre la vire à droite puis un petit pas en descente permet de gagner la vire en contrebas. Traversée sur 2 points à droite avant de trouver un bon relais confortable. - Valérie dans le dièdre.
L4 (3) Petit pas de descente impressionant au départ car on ne voit pas la suite mais on rejoint facilement une bonne vire. Longueur très courte.
L5 Ramping. Continuer la vire sur la droite par un long ramping. Relais dans le gaz à la sortie de celui-ci.
L6 (5c) Traversée aérienne toujours vers la droite en pleine dalle (strates à pieds et/ou à mains selon). Relais sous un beau mur de poudingue (au delà du jardin!). - Eric dans la traversée - Valérie à R6.
L7 (5c/6a) Poudingue. Mur raide avec petits surplombs prisus. C'est un petit peu bizarre de s'accrocher à des galets scellés dans du sable à 150 mètres du sol et ce n'est qu'après quelques hésitations qu'on ose appuyer et tirer sur les prises pour profiter de cette belle longueur. Relais en sortie du surplomb à droite plein vent et plein gaz.
L8 (5b/c) Encore dans le poudingue, un petit mur vertical puis une dalle couchée pour rejoindre la sortie. Le dernier point est en sortie à gauche, on ne le voit pas tout de suite. Plein vent; pas facile de s'entendre. - Nico et Sonja.

RETOUR. Une sente évidente permet de rejoindre le bon sentier des Crêtes.