ESCALADE MJC GUILHERAND
../sorties/Cap Canaille
Aux portes de Marseille, au bord de la Méditerranée, se
trouve le formidable terrain de jeux des Calanques. À l'Est du massif,
entre Cassis et La Ciotat, les emblématiques falaises Soubeyranes du Cap
Canaille comptent parmi les plus hautes d’Europe. C'est un bijou
géologique où se mélangent des strates de calcaire, de grès et de
poudingue aux formes extravagantes. Un paradis pour grimpeurs de grandes
voies !
RESSOURCES : Topo escalade La Ciotat édité par le CD13 FFME, 100
plus belles grandes voies de Provence, www.camptocamp.org, ...
PAS LOIN des
Calanques de
Marseille !
AU GRÉ DU GRÈS
Au gré du grès est une jolie voie parfaite pour débuter et
se faire au style Cap Canaille. Variée, jamais trop difficile (5c
obligatoire), très bien équipée et avec des relais toujours confortables.
03/2025 Petit trip de deux jours avec Nimu et Cricri. Un
fort vent sud/est nous pousse à abandonner le projet en traversée au ras
de l'eau. On se contente donc de la randonnée luminy morgiou sugiton
avant de prendre la direction du cap canaille dont la falaise Ouest nous
abritera du vent.
Approche par les rappels du secteur ouvreur de bouse et rien que cette
descente vaut le coup pour son ambiance hors du commun. Départ des rappels
facile à trouver mais très impressionant; des cordes en place nous amènent
en quelques mètres de désescalade facile sur une petite plateforme avec un
relais plein gaz. On noue les cordes et c'est parti pour 45m de fil
d'araignée jusqu'à une plateforme avec le R3 chaîné d'ouvreur de bouse. Un
deuxième rappel et on atterrit sur une grosse plateforme dont il est aisé
de descendre en allant vers le Sud pour trouver le chemin qui nous mène à
la voie (vire Ellianac direction la Ciotat). Au bout de cent mètres, juste
avant un rocher surplombant où il faudrait se baisser pour aller plus
loin, on trouve une cheminée concrétionnée caractéristique avec le nom
visiblement inscrit au pied. Équipement sur plaquettes.
L1 (5c/6a) Départ dans une cheminée pour une escalade
facile et très plaisante les mains dans des concrétions offrant de belles
prises avant de basculer sur le pilier de droite où les prises
s'arrondissent devenant fuyantes pour basculer de l'autre côté de l'arète.
Un dernier mur technique dans lequel on s'applique et on rejoint le relais
sur une bonne terrasse.
L2 (2b) Transition. Marche sur une vire vers la droite.
On laisse un relais juste en dessous à droite pour faire relais au pied
d'une cheminée sur une plaquette et une lunule.
L3 (4c) Bof. Départ à gauche de la cheminée pour éviter
la renfougne, puis remonter la cheminée en écarts. À la sortie, on part
vers la droite pour rejoindre une large vire décorée de magnifique
cristaux et où se trouve le relais au pied de l'incroyable L4.
L4 (5c+) Trop bien. J'étais déçu de ma L3 et les copains
me laissent celle-ci en consolation. J'ai adoré, merci. On gravit une
fissure elle aussi décorée de cristaux dans un joli mur raide avant une
traversée ascendante à gauche dans le raide avec les bacs offerts par les
strates de grès. Longueur parfaite, très plaisante à grimper. Au top !
L5 (5b+) Au tour de Cricri de passer devant jusqu'à
la fin. La variante en 6a+ juste au-dessus de nous droit dans le dévers
plein gaz nous fait de l'oeil mais nous intimide en même temps. On choisit
la facilité en partant vers la droite pour une longueur très sympa et bien
aérienne. Relais sur une vire.
L6 (5c) Traversée aérienne vers la gauche,
puis on pascule sur le pilier pour remonter dans du rocher aux prises plus
fines qui demandent un peu d'application mais à la difficulté raisonnable.
Relais juste avant le plateau. Une plaquette sur le chemin pour la sortie.
OUVREUR DE BOUSE
03/2025 Une fois sortis d'Au gré du grès,
il nous reste encore une heure avant le coucher du soleil, il n'y a plus
personne dans les voies et on a encore envie d'une petite dose. On
retourne faire le premier rappel d'ouvreur de bouse pour profiter des
deux dernières longueurs de cette voie.
L4 (5c+) Long mur vertical bien raide à strates et
poignées. Un pas en traversée à droite peu avant le confortable relais sur
terrasse. -
Nimu
03/2025.
L5 (5c+) Courte longueur avec passages déversant mais
prisus. Crux sur un petit passage avec une verticale pour laquelle il faut
bien se positionner. Arrivée au relais juste au moment où la pluie
commence à tomber. Joli timing !
BIENVENUE CHEZ DAMOCLES
Bienvenue chez Damoclès (140m TD+ 6c>6b) est une des
voies les plus emblématiques de Cap Canaille, célèbre pour les formes
fabuleuses et extravagantes de la cinquième longueur. La voie est on ne
peut plus typique du site, raide et impressionnante. Elle traverse tous
les types de rocher que Cap Canaille nous offre, calcaire, grès et
conglomérat. Elle a été ouverte en 2007 par Jean-Louis Fenouil et Loïc
Vallette puis les ancrages ont été rénovés début 2020.
On a fait cette voie un dimanche de juin 2024 avec Arthur, Simon et
Stéphane. Le mauvais temps annoncé sur l’Esterel où nous étions la veille
nous ramène vers La Ciotat. Dodo sur la route à Notre Dame des Anges qui
nous permet de constater que ce n’est pas parce que ton park4night et à
côté de l’autoroute sur la carte que ça ne va pas te faire une heure de
détour. Heureusement, l'endroit mérite un peu, avec vue sur la mer et la
presqu’île de Giens, des toilettes propres, un brasero et une belle forêt
de chataigniers et chênes lièges. Au réveil, direction le sémaphore de la
Ciotat pour le projet du jour. Le GPS nous amène sur le chemin du
Sémaphore sans issue… demi-tour pour retrouver la route des crètes... mais
fermée pour cause de vent fort. Nouveau demi-tour et on retourne sur le
chemin du Sémaphore pour aller dans deux gamins sous la pluie... mais un
panneau annonce l’interdiction de grimper cette voie pour ne pas déranger
des nidifications… dernier changement de programme ; on montera à
pied jusqu’au sémaphore pour le projet initial.
Approche par les rappels du 14 juillet. Une fois en bas,
on longe la falaise vers l'E. Le nom est gravé au pied et il y a un anneau
de corde à hauteur des yeux dans un arbre sur la droite. Deux cordées
aujourd’hui, Steph et Simon partent devant et c’est Arthur qui aura pour
mission de m’amener là-haut en se gardant toutes les longueurs difficiles.
L1 (6b+) - Dans une fissure dièdre ouvert en calcaire
patiné et au rocher d'aspect incertain, premier crux au deuxième point.
Suite en petit surplomb pas simple à négocier non plus puis sortie sur
terrasse vers la gauche. Arthur observe bien les copains et
enchaîne ; classe ! Relais à gauche au pied d'un dièdre.
L2 (6a+) - Départ impressionnant droit au-dessus dans le
dièdre mais en se plaçant, on trouve de très bonnes prises. On traverse
une vire d'où l'on continue tout droit pour trouver encore quelques jolis
pas d'escalade avant de puis traverser à droite à la toute fin pour
trouver le relais dans une conque.
L3 (6c) Petit pilier au-dessus de la conque, puis un
court pas technique pour en sortir vers la droite avant une belle envolée
en grès en ascendance à droite. Relais sur 2 plaquettes 10 m à droite sur
la vire médiane.
L4 (6a+) Courte longueur passant sous une grosse écaille
blanche pour une escalade en cheminée-renfougne où toutes les parties du
corps sont mises à contribution. On verra plus tard pour l’élégance.
Relais cinq étoiles en sortie de cheminée en mode banc public avec vue sur
la mer.
L5 (6a+) Traversée horizontale à gauche avant de remonter
droit dans un superbe pilier blanc constitué de superbes protubérances au
formes arrondies fantastiques. Simon et Stéphane enchaînent L4+L5 pendant
que nous préférons séparer les deux longueurs. Relais confort dans le
dièdre où le caillou change de couleur.
L6 (6c) Sortie de la conque sur la gauche avec un
changement de face délicat puis quelques pas agréables en franc dévers
avant de trouver le poudingue pour une traversée à droite surplombante et
impressionante plein gaz ! Dément mais un peu trop difficile pour moi et
je renonce très vite à l'idée de passer en libre. Bravo aux copains qui
sont tous passés ! Relais sur une zone moins raide sur 3 spits.
L7 (6b) C'est encore Arthur qui s'y colle. Droit
au-dessus puis un crochet gauche droite dans le poudingue : partir à
droite quand on ne voit plus le prochain point. Relais au plafond d’une
grotte bien à droite.
L8 (5c/6a) Grande longueur de sortie dans le poudingue,
très agréable pour finir après avoir artifé l’essentiel des deux longueurs
précédentes. Relais au pied du sentier de retour.
Retour direction nord-ouest sur 100m puis une sente droit
dans la pente nous ramène à la route.
DEUX VAURIENS TROIS CANAILLES
La voie des deux vauriens et trois canailles (150m, TD-
6a+) permet de se promener dans le bijou géologique du Cap Canaille en 7
longueurs d’anthologie.
Après un samedi aux Goudes, on rejoint l’autre extrémité des calanques, le
dimanche 2 octobre 2022, pour un petit déjeuner à Cassis. La météo est
parfaite pour une journée de grimpe. On prend la route des crêtes pour se
garer au niveau du croisement avec la route en sens interdit menant au
sémaphore. On prépare le matériel puis on suit la piste évidente vers
l'Ouest qui descend en longeant une pinède On tourne à gauche au premier
croisement et on rate une sente à droite en allant trop loin vers le site
de couennes. On se retrouve coincés au-dessus mais en allant encore plus
loin, on parvient quand même à descendre dans le vallon par des chemins
très bien marqués. Les rappels du 14 juillet sont dans le creux en
contrebas. Le premier, très court commence dans une étroiture et mène à
une large terrasse. Le deuxième conduit sur une vire avec deux beaux
relais reliés. C’est le point de départ vers la grotte du 14 juillet.
Arthur installe une main courante qui nous permet de le rejoindre dans
l’entrée de la grotte. On pose le matériel, on sort les frontales et on
commence l’exploration de la galerie qui est encore plus sexy que ce que
j’avais imaginé ; le parcours est ludique avec quelques étroitures,
escalades et désescalades au milieu de très jolies concrétions. Retour aux
deux relais de la vire pour le dernier joli rappel de 45 mètres. Dos à la
falaise, face à la mer, on suit la sente vers la gauche pendant environ
200 mètres pour trouver une sorte de faille étroite entre deux blocs
au-dessus de laquelle se trouve le départ. Nom écrit en noir un peu effacé
au bas de la voie. Si on arrive sur une dalle lisse c'est que l'on est
déjà trop loin. Valérie et Stéphane, les deux vauriens, partent devant
pendant que les trois canailles Elise, Arthur et moi tirons à la courte
paille les longueurs.
L1 (6a) Je commence. Crux au départ avec trois mouvements
de bloc sur des prises bien lustrées puis traversée ascendante en (5). Le
passage en (6a) pourrait s'éviter en empruntant l'itinéraire d'origine en
(4c) mais je n’ai pas compris où se situait ce départ. Deux relais
possibles plutôt confortables, le premier étant celui de Vagabond'âge.
L2 (5b/c) Au tour d’Elise. On continue en diagonale à
gauche. Rien de trop difficile mais ça grimpe quand même avec quelques pas
en adhérence et des ancrages parfois espacés. On s’applique. Bon relais au
pied d'un raide mur de grès jaune sous le toit.
L3 (6a+) Arthur commence la longueur pendant que Valérie,
juste au-dessus, jure un peu dans le crux. Départ tranquille dans ce beau
mur puis la patine se fait rapidement et durement ressentir dans les pas
difficiles. La traversée sous le toit est ensuite impressionnante et
malcommode mais en s’appliquant, ça se passe bien. Je pense qu’il ne faut
pas vouloir traverser trop vite.
Encore
quelques pas aux prises généreuses permettent de souffler un coup et
de se retrouver dans la mythique grotte avec son incroyable vue sur la
Méditerranée. Deux relais au choix ; à l’ombre à gauche ou au soleil à
droite (scellements de Mala Vida).
L4 (6a+) On sort de la baume qui nous abritait
en
bas à gauche et on se balance donc dans le vide dès le premier pas de la
longueur?! L’ambiance est démente. On continue droit au-dessus et on
garde le sourire car cette longueur est vraiment géniale avec plusieurs
moments de doutes où il faut ouvrir grand les yeux pour trouver les
solutions, notamment pour le très chouette petit passage sur réglettes. On
n’a pas essayé la variante en 5c en sortant de la grotte par la droite.
Relais large et confortable sur une terrasse d’où on n’entend plus les
seconds.
L5 (6a) Elise a les doigts qui râlent et après un regard
vers le haut, passe son tour laissant la place à Arthur. Superbe longueur
alliant originalité du parcours et de la grimpe. On prend la fissure dans
la ligne de plaquettes et il y a là un vrai bon crux au niveau du deuxième
point mais ça passe. La suite est démente, raide avec de bonnes prises
pour s’engouffrer dans cette faille cheminée qui traverse le toit et dans
laquelle le sac passe à peine avec ce rocher incroyable qui fait des
vagues. Chacun sa technique, le tout est de passer... et de se faire
plaisir tout en se régalant les pupilles. On termine par quelques pas
faciles dans un rocher en lames aux formes extravagantes couleur sable.
Top !
L6 (4a) Elise est assurée par un Arthur allongé et de
dos, qui boude, épuisé de voir son sac à pof sans cesse rempli de cailloux
par la canaille qui grimpe en tête. Courte longueur de transition avec un
peu de marche sur la vire à gauche puis grimpe jusqu'à une terrasse sur
laquelle se trouve une plaque bleue indiquant la traversée Quet 1968.
L7 (6a) Bijou de longueur sur poudingue. Des prises
partout, partout, partout,?dans ce conglomérat de galets. Stephane et
Valérie nous laissent les dégaines en place nous évitant de chercher les
plaquettes parfois cachées. Départ en diagonale à droite au-dessus du
relais puis on continue en légère ascendance à droite dans le conglomérat
avant un joli rétablissement qu’on franchit grâce à de bonnes inversées,
le tout dans une ambiance de folie, gazeuse à souhaits.
Il est 16h, on mange un peu en profitant du décors qui s’offre à nous puis
retour à pied évident en direction du sémaphore. On finit la journée par
un bain frais dans la calanque de figueroles à dix minutes de là et c’est
l’heure du retour. Vivement la prochaine !
Au final une voie démente pour ce niveau de cotation. Un bon 6a est quand
même nécessaire pour apprécier mais cette superbe classique au parcours
génial aura mis le smile à nos deux cordées. La diversité de textures, de
couleurs, de roches, les relais confortables, l'arrivée par les rappels et
la grotte, la vue, la grimpe variée en trois dimensions, la mythique
baume suspendue et le bon équipement la rendent incontournable. À faire
absolument !
DEUX GAMINS SOUS LA PLUIE
Le 3 juillet 2022, avec Arthur. On se gare dans La Ciotat à
proximité de l'accès piéton à Notre Dame de la Garde. Peu de stationnement
autorisé mais on fait au mieux. Il faut d'abord prendre à pied le chemin
du sémaphore, une route réservée aux riverains, et monter environ un
kilomètre jusqu'au niveau du second panneau explicatif du parc pour
prendre la sente à gauche et rejoindre une première villa abandonnée.
Plusieurs chemins permettent alors de descendre dans le vallon suivant
pour remonter en face. On se rapproche d'une autre maison en ruine qu'on
avait déjà repérée de la route, et
juste
avant d'y arriver côté est, on descend vers la mer dans un couloir
rempli de buissons de salsepareille jusqu'à trouver la ligne de
rappels. Je me rends compte que j'ai perdu mon topo papier mais j'ai la
femme de remonter le chercher. Je regretterai plus tard. Il est 11h.
Une corde fixe permet de franchir les 5 derniers mètres pour se vacher sur
le relais. Premier rappel de 35m jusqu'à la petite plateforme de R4.
Le
second rappel de 30m en fil d'araignée mène à une grande terrasse en
gradins. Par erreur, on continue dans l'axe où un sanglier a eu la
mauvaise idée de venir s'écraser. Je cherche un relais, crois me
souvenir qu'il faut tirer à droite et trouve quelques points mais rien qui
ne me paraisse satisfaisant pour descendre le demier étage. Je remonte sur
la terrasse et libère la corde pour Arthur qui va fouiller un peu plus bas
et trouve un relais non relié mais recent qui pourrait convenir. Il
s'installe et libère la corde que je n'arrive plus à récupérer. Je suis
obligé de m'approcher du bord et de l'attraper de la pointe du pied. Les
copains dans le bateau ont bien rigolé en me voyant gesticuler. Après
quelques efforts, je parviens à retrouver Arthur sur son relais. On est
tellement suspendus dans le vide que les pieds ne touchent même plus la
paroi. Impressionnant fil d'araignée dans lequel il faut se balancer un
peu pour ne pas arriver dans l'eau. Ce n'était bien évidemment pas le bon
endroit pour descendre Si je n'avais pas perdu mon topo, j'aurais compris
qu'il fallait suivre un gradin vers l'ouest pour rejoindre une corde
statique (qu'on peut voir avant de descendre) et trouver le bon relais.
Nous voici donc au bord de l'eau sous une grande et jolie baume. Le cadre
est splendide et sauvage Deux lignes de point partent de là. Celle la plus
à l'ouest semble la plus facile. Ça penche beaucoup mais il doit y avoir
des bacs puisque cette première longueur est en 6a. Motivé, je pars devant
mais n'arrive pas à décoller du premier point. Les prises sont fuyantes
recouvertes de sable et c'est vraiment trop déversant pour moi. Je laisse
la place à Arthur et je commence à angoisser car on est au milieu de nulle
part et même en me faisant hisser, pas sûr que j'arrive à monter. Pendant
que j'envisage tres sérieusement d'appeler un bateau ou de rentrer à la
nage, Arthur parvient à placer quatre dégaines mais bloque à son tour. Je
suis pris d'un doute sur la cotation de cette longueur et je laisse Arthur
pendouiller sur son point pour aller explorer les environs et trouver le
vrai départ dans une dalle marbrée caractéristique. Arthur fait sa
réchappe et on reprend tout à zéro. Il est 13h.
On monte sur une plateforme une dizaine de mètres au-dessus de la Grande
Bleue et c'est parti.
L1 6a+ J'ai beaucoup aimé cette longueur que j'étais bien
fier d'enchaîner après le but et les angoisses qui avaient précédées. Ça
commence dans des dalles de grès
sablonneuses au milieu de marbrures jaune et orange. Il faut trouver des
solutions, enlever un peu de sable sur les prises mais ça passe.
La
deuxième partie offre quelques surplombs. Les prises ne sont pas
mauvaises, les pas bien protégés et l'escalade très agréable. Relais
confortable.
L2 Liaison le long de la corde fixe qui aurait dù nous
servir pour la descente, puis on traverse en oblique pour gagner le départ
évident de L3 dans une fissure de poudingue légèrement surplombante.
L3 6c/a0 On remonte la fissure bien équipée en
scellements et pitons. Les quatre premiers mètres sont trop difficiles
pour moi en libre et je n'essaie même pas mais aucune difficulté à artifer
grâce à l'abondance d'équipement.
Suit
un petit passage sympa puis on traverse à gauche sur une vire en
ouvrant les yeux pour trouver les points si on ne veut pas engager puis
faire engager son second. Merci Arthur. Nouveau relais assez confortable.
Le soleil commence a pointer son nez.
L4 5b Très
courte traversée ascendante à droite sur un balcon suspendu vers le
relais du second rappel. Départ en contournant la difficulté par la gauche
avant de jouer à cravater un galet pour m'apercevoir qu'il y avait un
ancrage juste à côté que je n'avais pas vu.
L5 5c Grande longueur de 35m en fissure cheminée sur
poudingue dont le fond est encombré de végétation Les galets soudés à la
paroi et les trous laissés par ceux qui sont partis offrent autant de
prises. De la lolote, des oppositions, du placement pour encore une
longueur sympa et toujours à l'ombre. Sommet à 15h30, je retrouve mon topo
quelques mètres plus loin. On part à pied s'offrir une salade et un bon
bain dans la calanque de Figuerolles au milieu de la foule puis c'est
l'heure du retour. Au final une superbe voie des falaises Soubeyrannes,
d'un niveau plutôt accessible, à l'équipement parfois un peu vieillissant
mais restant très correct. Le turquoise de la mer, les gigantesques
surplombs de poudingue et les marbrures jaune et orange du grès de la
première longueur offrent un décor est fantastique et une super promenade.
LA STRATEGIE DU CRABE
Le 8 octobre 2017, nous sommes trois cordées à réjoindre le
secteur Draioun pour découvrir le Cap Canaille. Nico, Sonja et moi
suivrons Arthur et Valérie pendant que Julien et Stéphane béret
s'offriront le Hublot, la voie voisine. La stratégie du crabe est une
belle voie, bien aérienne, offrant une vue magnifique sur les calanques.
L'escalade est aussi variée que les formes de cailloux que nous
traversons. Le rocher est plutôt bon et nous avons laissé toutes les
prises à leur place. L'équipement est propre, les points parfois espacés
mais même moi qui suis plutôt peureux, je ne me suis pas senti en danger.
Les relais ne sont pas chaînés. Ils sont souvent plutôt inconfortables
pour une cordée de trois (seuls R3 et R4 permettent une bonne pause).
ACCÈS. Pour le chemin de plus court, il est probablement
préférable de suivre les topos papier qui indiquent une vingtaine de
minutes pour rejoindre le secteur. On a préféré le chemin touristique
proposé sur c2c. Nous avons donc pris la route des crêtes pour nous garer
sur le parking en face du croisement avec la route qui mène au Sémaphore
(panneau sens interdit). Du parking, nous avons pris la piste en face
qui descend avant de nous perdre un peu pour ensuite réussir à nous
approcher du site de couennes côté est de ce chemin. On est passé au pied
de quelques voies puis on est descendu vers fond du cirque. Les rappels
sont dans le creux en contrebas du secteur de couenne. Il faut alors
effectuer 3 rappels :
un
premier de 10m dans une étroiture, un deuxième
magnifique
de 20m pour rejoindre une vire (celle qui permet de rejoindre la
grotte du 14 juillet ?) et
le
dernier de 45m. Il faut ensuite longer la falaise vers l'ouest un
bon moment en empruntant des passages plus ou moins scabreux. Une fois
sortis de
l'impressionant
pas de la chèvre dans lequel il semble indispensable de s'encorder,
on arrive sur le secteur Draioun dont les deux premières voies sont le
hublot et la stratégie du crabe dans une cheminée carractéristique.
L1 (5c) La voie remonte une cheminée ouverte avec un
petit pas plus compliqué que les autres pour en sortir. Il faut ensuite
traverser bien à l'horizontale pour rejoindre un relais perché. -
Arthur
dans la cheminée. -
Arthur
à R1.
L2 (6a) Belle longueur plutôt impressionante vue du
départ. On part dans un beau mur blanc sculpté et facile suivi d'une belle
section plus raide avec un petit rétablissement et une franche fissure
pour finir, le tout plein gaz. -
Nico
et Sonja à R2.
L3 (4c) Remonter quelques ressauts vers la droite pour
rejoindre un dièdre prisu. Début d'une grande traversée vers la droite :
Suivre la vire à droite puis un petit pas en descente permet de gagner la
vire en contrebas. Traversée sur 2 points à droite avant de trouver un bon
relais confortable. -
Valérie
dans le dièdre.
L4 (3) Petit pas de descente impressionant au départ car
on ne voit pas la suite mais on rejoint facilement une bonne vire.
Longueur très courte.
L5 Ramping. Continuer la vire sur la droite par un long
ramping. Relais dans le gaz à la sortie de celui-ci.
L6 (5c) Traversée aérienne toujours vers la droite en
pleine dalle (strates à pieds et/ou à mains selon). Relais sous un beau
mur de poudingue (au delà du jardin!). -
Eric
dans la traversée -
Valérie
à R6.
L7 (5c/6a) Poudingue. Mur raide avec petits surplombs
prisus. C'est un petit peu bizarre de s'accrocher à des galets scellés
dans du sable à 150 mètres du sol et ce n'est qu'après quelques
hésitations qu'on ose appuyer et tirer sur les prises pour profiter de
cette belle longueur. Relais en sortie du surplomb à droite plein vent et
plein gaz.
L8 (5b/c) Encore dans le poudingue, un petit mur vertical
puis une dalle couchée pour rejoindre la sortie. Le dernier point est en
sortie à gauche, on ne le voit pas tout de suite. Plein vent; pas facile
de s'entendre. -
Nico et
Sonja.
RETOUR. Une sente évidente permet de rejoindre le bon
sentier des Crêtes.